Maison Marie-Pagé, toujours plus sereine

La Maison Marie-Pagé gagnait en autonomie il y a un peu plus d’un an (https://bit.ly/33UC47v). Depuis, ses administrateurs constatent les nombreux bienfaits de ses nouvelles responsabilités, dont un fort sentiment d’appartenance de ses troupes.  

La structure organisationnelle de la maison de soins palliatifs subissait des transformations importantes en avril 2018, alors qu’on annonçait recevoir directement la subvention gouvernementale du Québec lui permettant de défrayer ses infirmières sans passer par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ). Quelque 16 mois plus tard, le président du conseil d’administration de la Maison Marie-Pagé, Daniel Mercier, note que l’intégration du nouveau modèle a porté ses fruits. L’organisme embauche désormais lui-même ses infirmières et ses infirmières auxiliaires. Quant à l’équipe d’auxiliaires familiales, dont la Maison avait déjà la charge, elle demeure inchangée depuis le début des opérations, il y a bientôt six ans.

«La communication est plus facile et le sentiment d’appartenance s’en trouve renforci. Ce sont nos propres employés et notre équipe. Tous ont choisi de venir ici», souligne Nathalie Provencher, directrice générale. Les ressources humaines de l’endroit en connaissent mieux les réalités et la présence d’une infirmière en tout temps représente une plus-value, autant pour les résidents que pour les médecins.

Ce qui n’a pas changé : la gratuité des soins palliatifs et l’accompagnement pour les personnes en fin de vie et leurs proches. Tous les ans, une centaine de résidents séjournent dans l’une ou l’autre des 10 chambres. «Ce n’est pas la Maison Marie-Pagé de Victoriaville, mais bien du grand territoire des MRC d’Arthabaska et de L’Érable», précise M. Mercier quant à la provenance des usagers.

Bénévoles

Chaque semaine, une soixantaine de personnes réalisent 350 heures de bénévolat à la Maison. La banque de volontaires nécessaires pour parvenir à cet exploit doit en dénombrer 150. L’organisme reste en tout temps en mode recrutement. «On fait attention à nos bénévoles, indique M. Mercier. On ne leur demande pas de faire 25 heures. La plupart sont à la retraite. On parle d’une contribution de quatre heures par semaine, par exemple. On veut qu’ils soient engagés et que ça demeure plaisant pour eux.» Plusieurs donnent de leur temps depuis six ans. «Ils disent qu’ils sont bien ici et se sentent utiles d’apporter un petit plus aux gens en fin de vie. Ils vivent de belles histoires. Nous sommes une petite famille et ils sentent qu’ils en font partie», constate Nathalie Provencher.

D’une certaine façon, ils complètent l’équipe médicale, qui apparait de plus en plus jeune et dynamique. Cela crée un match parfait. «Nous avons une nouvelle coordonnatrice des bénévoles, qui amène un autre vent de fraîcheur», ajoute-t-elle. Ainsi, la Maison Marie-Pagé semble avoir atteint la maturité recherchée et poursuit sur cette erre d’aller.

Améliorations

Après les travaux majeurs réalisés l’an dernier pour agrandir la bâtisse et la doter de nouveaux locaux, dont deux chambres plus spacieuses pour les résidents et des salles de formation et de réunion, l’équipe pense avoir fait le tour de ce qui paraissait nécessaire à l’établissement. Désormais, on peaufine ici et là. Récemment, des toiles acoustiques ont été installées aux plafonds des couloirs afin d’absorber les bruits et augmenter le confort des résidents. «À présent, nous nous concentrerons sur l’achat d’équipements. Ça se développe rapidement dans le domaine de la santé», observe le président du conseil d’administration. En outre, certains dons transforment parfois le quotidien. Mme Provencher donne l’exemple d’une douche au lit, un cadeau des docteurs Ethel Bellavance et Patrick Chagnon, qui constitue un grand bonheur pour les personnes alitées en tout temps.

Daniel Mercier conclut que l’objectif premier de la Maison demeure que ses résidents ne manquent de rien et qu’ils obtiennent même ce qu’ils désirent, autant que faire se peut. Le tout en se souciant de leur famille et en l’impliquant dans les soins si elle le souhaite. «Comme je le dis souvent, la vie c’est comme un livre. Si le dernier chapitre est «plate», on n’aime pas le livre. Il faut que le dernier chapitre soit beau, pour qu’ils partent avec le sentiment que, jusqu’à la fin, ils ont été aimés et accompagnés.»