Des propositions urgentes pour protéger les travailleurs des chantiers routiers

La CSD Construction demande au gouvernement de revoir son approche de gestion des chantiers routiers afin d’améliorer la sécurité des travailleurs routiers.

Un nombre important de routes sont actuellement en construction au Québec. En 2018, trois personnes qui travaillaient sur un chantier routier sont décédées lors d’un accident impliquant un véhicule routier en mouvement, alors que de 2014 à 2017, une seule personne a perdu la vie. Pire encore, 2018 a connu deux fois plus d’accidents survenus dans les mêmes conditions que par les années précédentes.

«Les mesures de sécurité prévues par le ministère des Transports ne suffisent pas à assurer la prévention nécessaire des accidents dans les zones de travaux. Nous suggérons différentes mesures correctives pour diminuer l’irresponsabilité des usagers de la route à l’approche d’un chantier routier actif (c’est-à-dire un chantier où les travailleurs sont à l’œuvre) ou inactif (c’est-à-dire lorsqu’il y a absence de travailleurs sur le chantier)» de préciser le président de la CSD Construction, Carl Dufour.

Chantiers actifs

Il est fortement suggéré de rendre obligatoire l’installation de murets de béton sur tous les chantiers routiers de plus de 24 heures ainsi que la circulation de véhicules d’escorte afin de ralentir le trafic lorsque le chantier est actif pour protéger plus efficacement les travailleurs. La CSD Construction souhaite également l’installation de radars photo aux abords de chaque chantier routier afin que les usagers de la route respectent les limites de vitesse imposées lorsque le chantier est en activité.

Chantiers inactifs

La CSD Construction suggère que les mesures de sécurité qui s’appliquent pour les chantiers actifs soient différentes, donc moins exigeantes pour les chantiers inactifs, puisqu’ils ne posent pas les mêmes normes de sécurité. Conséquemment, le gouvernement doit modifier son approche afin que des mesures soient adaptées au degré de risque à gérer en mettant en place des dispositions pour les usagers de la route afin qu’ils comprennent que le chantier est inactif et que les mesures de sécurité habituelles sont différentes. L’utilisation des nouvelles technologies pourrait favoriser une communication efficace aux usagers de la route lors de l’inactivité des chantiers routiers.