Une grande fête africaine soutenue par des artistes généreux

La Fête africaine célébrait cette année son 10e anniversaire grâce aux artistes généreux qui offrent leur temps et leur talent parce qu’ils croient qu’un tel événement a sa place en région.

«On est content, content, content, content», répétait la responsable France Houle, à la fin du spectacle qui clôturait la Fête africaine 2019.

L’événement, qui se tenait par le passé dans le village d’Inverness, s’est déroulé cette année au Carrefour de L’Érable de Plessisville, du 2 au 4 août. Selon Mme Houle, environ 2500 visiteurs ont assisté à cette grande fête. C’est le cas de Sylvestre Kanga, originaire de la Côte d’Ivoire, qui est venu passer la fin de semaine à Plessisville pour vivre cette fête africaine.

Dès vendredi soir, il a été emballé par la qualité des artistes sur scène, dont la prestation de Noumoucounda Cissoko, un excellent joueur de kora et de percussions.

«Le groupe était magnifique. La musique était vraiment bonne», commente cet Africain qui habite actuellement à Québec. Selon lui, le chanteur sénégalais se donnait à fond et mettait beaucoup d’ambiance.

«J’étais surpris de voir qu’il n’y avait pas davantage de monde pour un show gratuit de cette qualité. C’est une opportunité! On était seulement une cinquantaine de spectateurs», estime M. Kanga. Mme Houle, qui a créé l’événement il y a 10 ans avec un budget de 125 $, reconnaît qu’il gagne à être davantage connu et travaille fort à faire sa promotion.

«Si la fête existe encore, c’est grâce aux artistes qui sont venus des années pour des cachets ridicules et ils continuent de nous encourager. ILAM, qui est une révélation de Radio-Canada et qui part en tournée en Italie, nous a dit qu’il était prêt à revenir n’importe quand», relate l’organisatrice, avec fierté.

Depuis quatre ans, la Fête africaine reçoit de petits montants de subvention, entre autres de Patrimoine Canada, et compte des commanditaires. Denis Leblanc, du Carrefour culturel de L’Érable, a aussi donné un bon coup de main cette année.

Mme Houle sent donc que l’événement est sur une bonne lancée et compte favoriser plus que jamais l’échange culturel. «Je trouve essentiel que les autres cultures se parlent», est-elle d’avis. C’est pourquoi la programmation intégrait cette année des ateliers de danse latine, des artistes autochtones, etc.

Artisans

Une douzaine d’artisans étaient sur place pour vendre leurs bijoux, vêtements, instruments de musique, etc. Par exemple, des artistes du Burkina Faso, en Afrique, vendaient leurs vêtements traditionnels, tissés à la main, avec du fil en coton. Tanti Rebecca était heureuse d’être hébergée par une famille de Plessisville pour la durée de la Fête africaine.

Pour sa part, Ghislain Roberge, de Victoriaville, a profité de son passage pour se procurer un djembé, acheté chez un artisan sur place. Il a même assisté à un atelier musical, samedi midi, offert aux débutants pour leur montrer comment utiliser cet instrument de percussion africain.

M. Roberge assistait à cette fête africaine pour une deuxième année consécutive.

«J’aime beaucoup la musique, l’ambiance», fait-il savoir. Avec cette grande fête, Mme Houle cherche à mettre de la couleur dans la communauté avec la vitalité des Africains.