Le Bloc Québécois réclame une carte d’assurance sociale plus sécuritaire

Louis Plamondon, député du Bloc Québécois de Bécancour—Nicolet— Saurel, a suivi de près la réunion d’urgence du Comité permanent de la sécurité publique et nationale concernant le vol de renseignements personnels de près de trois millions de membres du Mouvement Desjardins, dont il est lui-même victime.

«Nous serons plus à même de tirer des leçons des circonstances et des conséquences de ce vol lorsque l’enquête policière sera terminée, mais il n’y a pas de solution miracle au vol de données. Pour l’instant, il faut que le fédéral passe au 21e siècle. Avec tous les risques de vol d’identité liés à l’obtention du numéro d’assurance sociale, il faut que ce soit plus sécuritaire que de simples chiffres faciles à reproduire. Nous exigeons qu’Ottawa se penche immédiatement sur la possibilité de mieux protéger l’accès au numéro d’assurance sociale en l’assujettissant, par exemple, à un mot de passe ou à toute autre forme de confirmation de l’identité», a déclaré Louis Plamondon.

Le président du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, témoignait en compagnie de témoins spécialisés en protection des renseignements personnels et en cybercriminalité au Comité de la sécurité publique et nationale. En réponse à une question du Bloc Québécois à savoir s’il croyait que le gouvernement fédéral devrait moderniser sa carte d’assurance sociale, M. Cormier a déclaré que c’est ce que recommandait Desjardins. Le président de Desjardins a également été interrogé par le représentant du Bloc sur la pertinence d’inviter la coopérative financière à participer aux travaux de la Banque du Canada sur la cybersécurité au même titre que les banques à charte, ce à quoi Desjardins est favorable.

D’autres pays du monde, notamment l’Estonie et l’Inde, utilisent des cartes de citoyenneté cryptées à l’aide de numéros d’identification personnels ou de données biométriques, comme, par exemple, les empreintes digitales.

Le Bloc Québécois demande au gouvernement fédéral de mettre en place le plus rapidement possible une carte d’assurance sociale plus sécuritaire, à la fine pointe de la technologie et dans le respect des droits individuels. Le Bloc estime cette issue plus prometteuse pour les citoyens que le simple remplacement du numéro d’assurance sociale des personnes dont les informations confidentielles ont été dérobées chez Desjardins.

«Les gens qui veulent remplacer leur numéro d’assurance sociale devraient pouvoir le faire. Mais c’est une démarche fastidieuse qui, au surplus, ne les protégera pas adéquatement. Nous proposons plutôt de rendre l’assurance sociale plus sécuritaire pour tout le monde. Les technologies informatiques ont évolué depuis l’apparition du numéro d’assurance sociale en 1964. Il faut que le fédéral suive. Ottawa peut et doit poser un geste fort pour rendre plus difficile le vol d’identité», a conclu M. Plamondon.