La France et un EP pour The SoulSisters

Ça bouge pour le groupe The SoulSisters. Les cinq femmes préparent la sortie d’un EP et un voyage en France dans les prochaines semaines.

La chanteuse du groupe, Stéphanie Trapeaux, a fait un compte-rendu des différents projets qui mijotent actuellement. «Si nous avons été discrètes depuis le début de 2019, nous avons beaucoup travaillé», indique-t-elle d’entrée de jeu.

En effet, tous les efforts ont été mis pour la production de cet EP de quatre chansons qui sera disponible très bientôt. Pour le groupe de blues, né en 2014, il s’agit d’un premier enregistrement. «Une belle expérience qui permet de consolider le travail et l’arrivée de la cinquième membre», explique encore Stéphanie. En effet, le groupe est désormais constitué de cinq personnes, dont la nouvelle claviériste et vocaliste Clémence Cottinet. Cette dernière a déjà fait partie d’un autre groupe en compagnie de la bassiste de The SoulSisters, Rachel Hardy. «Elle s’intègre parfaitement dans le groupe. Elle a une bonne attitude et un bel esprit créatif», apprécie Stéphanie. Avec Valérie Cormier (batterie) et Stéphanie Gagnon (guitare), le groupe est donc maintenant complet.

 

En ce qui concerne l’EP, les textes des chansons sont signés par Stéphanie Trapeaux qui collabore également à la musique avec Stéphanie Gagnon. Pour l’enregistrement, elles ont choisi un studio de Sainte-Brigitte-de-Laval et elles ont bien apprécié les différentes étapes. «J’ai travaillé les chansons avec Dawn Tyler Watson», mentionne l’auteure des chansons. Stéphanie a fait sa connaissance alors qu’elle était à la présidence du défunt Festival de blues de Victoriaville et elles sont restées en contact. D’ailleurs, elle s’est dite ravie du succès de l’événement qui a pris la relève du festival, Rock la Cauze, qui en sera à sa deuxième édition cette année.

Sur l’Ep, une chanson, «Angry Flower», parle des femmes autochtones, alors qu’«Ego» aborde le thème des relations à deux. Il y a également «Black Cat», une allégorie du chat qui te tourne le dos lorsque tu l’appelles, comme dans certains couples… et «Get to the Point», une pièce purement blues.

Les chansons sont toutes en anglais, les membres du groupe étant inspirées de la musique américaine et britannique. «Du blues en français au Québec, il n’y en a pas beaucoup à part Offenbach», rappelle Stéphanie.

Le groupe sera en spectacle à Victoriaville le 8 août du côté du Mont Arthabaska (à 19 h) et aura, à ce moment, des copies physiques de l’enregistrement qui sera également disponible en téléchargement. Et le 30 août, c’est du côté du restaurant le Gavroche que le groupe sera en spectacle et en profitera pour faire le lancement officiel de l’EP. Entre les deux, les cinq femmes traverseront l’Atlantique afin de participer, invitées par un promoteur français qui les a découvertes l’an dernier à Trois-Rivières en blues, à deux festivals.

Elles joueront donc au Gartempe Blues Festival en Poitoux Charentes ainsi qu’à la P’Art quetterie en Nouvelle Aquitaine. Un voyage d’une semaine que toutes sont bien enthousiastes de faire. Pour elles, il s’agira d’une belle carte de visite. «Un de nos objectifs, c’est de voyager. Nous avons déjà été au Nouveau-Brunswick, en Gaspésie, au Saguenay et maintenant la France», apprécie la chanteuse.

Pour The SoulSisters, la musique est au centre du projet. «Nous n’avons pas l’illusion de vivre de ça. Nous sommes toutes des filles, des femmes, des sœurs et notre objectif est de jouer pour des gens qui apprécient notre musique», ajoute-t-elle.

L’esprit de groupe et de famille règne au sein de la formation musicale ainsi que ce besoin de créer quelque chose. Rien de précipité pour ces cinq femmes liées par la musique qui souhaitent prendre le temps qu’il faut pour bien faire les choses. «On s’adapte aux réalités des unes et des autres, en se respectant», termine Stéphanie.