Trois nouvelles œuvres ornent les sentiers Les Pieds d’Or

Trois nouvelles œuvres d’art ont été inaugurées, cet été, dans les sentiers Les Pieds d’Or de Tingwick.

Soixante-dix-neuf arrangements sont désormais intégrés aux sentiers créés il y a 19 ans et qui parcourent 2,4 km dans le boisé de la municipalité de Tingwick. L’instigatrice de ce projet, Antoinette Paradis, a conçu une nouvelle oeuvre cette année, soit une tortue qui représente son dernier voyage à Hawaï où elle a célébré son 80e anniversaire.

«J’ai utilisé du «Paverpol», une sorte de peinture qui vient d’Europe. Ça raidit comme une tôle d’aluminium», explique l’octogénaire.

Mme Paradis croit qu’elle est toujours pétante de santé, à son âge, grâce à ses sentiers qui la tiennent si occupée qu’elle n’a pas le temps de tomber malade.

«Ça représente environ 40 h par semaine de travail durant l’été», évalue-t-elle. Bien sûr, cette réflexologue de métier n’est pas seule à s’investir dans ce projet. Le bénévole Gaston Plourde, âgé de 88 ans, passe au moins 20 h par semaine à installer et réparer les œuvres, alors que Jean-Claude Caron entretient le bois.

Contributions d’artistes

De plus, des artistes créent des œuvres et les offrent pour les sentiers Les Pieds d’Or. Au cours de la dernière année, Louis-Denis Groleau s’est investi pendant sept mois à fabriquer un totem à partir d’un gros érable de 21 pieds de long, dans lequel il a sculpté des visages d’animaux et d’humains. «On l’a pris avec toutes ses racines. On l’a mis debout et planté dans le ciment», explique M. Plourde. Cette création, intitulée le Cycle de vie, vient d’être inaugurée.

Quant à lui, Noël Godbout a fait la représentation miniature d’une école de rang, en bois, qui orne désormais les sentiers. Finalement, un concours de cabanes d’oiseaux, qui a été lancé cette année, a engendré de coquettes créations qui sont désormais suspendues aux arbres et ajoutent de belles couleurs dans les allées.

Aboutissement d’un rêve

Avec ces nouvelles œuvres, Mme Paradis est fière que ces sentiers soient l’aboutissement de son rêve qu’elle mijotait il y a 19 ans. «J’avais un club de marche et je voulais faire marcher les gens dans un boisé parce qu’il y a beaucoup d’énergie», met-elle en contexte.

Depuis que les sentiers ont été aménagés dans un terrain qui appartient à la municipalité de Tingwick, des visiteurs de partout au Québec viennent les emprunter, moyennant une contribution volontaire.

«Les gens qui viennent sont épatés», fait valoir M. Plourde. À ce jour, environ 100 000 $ ont été amassés avec diverses activités de financement et investis dans ce projet. «C’est quasiment un boisé magique», lance l’instigatrice qui offre aussi des cours de danse.