Marie-Claude Alain carbure à ses passions

Depuis plus de 30 ans, Marie-Claude Alain vit de ses deux principales passions comme comédienne à la télévision et employée clé de l’Expo agricole de Victo.

Elle n’avait pas encore l’âge légal de travailler lorsqu’elle a été embauchée pour son premier contrat à l’Exposition agricole de Victoriaville, il y a 33 ans. L’année suivante, l’ado de 15 ans a été recrutée pour participer à sa première publicité, où elle se trouvait sur le plateau de tournage aux côtés des personnages de Ding et Dong.

«C’était une annonce de prévention contre les drogues», se rappelle-t-elle.

Malgré son jeune âge, elle n’était pas stressée d’affronter les caméras, mais plutôt excitée d’enfin casser la glace. «J’ai toujours été fascinée par les artistes, les studios d’enregistrement, etc.», partage cette comédienne de 47 ans.

Voilà pourquoi elle a joint, alors qu’elle était enfant, une agence spécialisée pour les jeunes talents. Ses parents étaient derrière elle pour l’encourager. «Mon père en a manqué des journées de travail pour que je puisse aller à des auditions», raconte cette femme reconnaissante.

Feuille de route chargée

L’effort en valait la chandelle, car elle gagne toujours sa vie comme artiste. Par exemple, elle a tourné une publicité pour Ford, sous le soleil de la Floride, à 22 ans. Elle a longtemps présenté les bulletins météo à TVA Sherbrooke, sans oublier ses chroniques à Salut Bonjour week-end.

Pendant 17 ans, les auditeurs de la région ont pu entendre la douce voix de cette animatrice à la radio de KYQ 95,7 FM, qu’elle a dû quitter il y a quatre ans.

«J’ai été assistante réalisatrice à Télé-Métropole. J’ai remplacé à RDS et j’ai travaillé à Échos Vedettes», ajoute cette Victoriavilloise d’origine. Ces mandats ne sont que quelques exemples de sa feuille de route chargée, qui l’ont tenue occupée, loin de la maternité.

Plus récemment, elle a surtout effectué des contrats de reconstitution de faits pour diverses productions, comme «Un tueur si proche», «Le Contrat», «Lien fatal», «Police scientifique», «Proprio en otage», etc. Cette membre de l’Union des artistes est aussi embauchée régulièrement par des hôpitaux qui ont recours à ses services pour simuler des patients auprès d’étudiants en médecine, lors d’ateliers ou d’examens.

«Je peux jouer le rôle d’une mère qui n’arrête pas de pleurer parce que mon enfant est malade», donne-t-elle en exemple. Malgré la précarité de ces nombreux contrats, Marie-Claude Alain profite d’une belle stabilité grâce à son mandat aux communications de l’Exposition agricole de Victoriaville, qu’elle mène en parallèle, entourée d’une équipe qu’elle adore.

«Je suis chanceuse, mais je ne tiens jamais rien pour acquis», laisse-t-elle tomber. Sa recette gagnante : faire ce qu’elle aime et s’amuser en travaillant. La persévérance et la détermination sont deux ingrédients essentiels qui lui permettent de mener la carrière dont elle a toujours rêvé.