L’asile de Sainte-Clotilde appelé à disparaître?

À la suite d’un jugement interlocutoire rendu par le juge Clément Samson de la Cour supérieure du Québec le 18 octobre 2017, la Municipalité de Sainte-Clotilde-de-Horton et le propriétaire de la Maison Sainte-Clotilde (asile), Roger Thivierge, ont récemment évité un procès en réussissant à conclure une entente hors cour.

L’entente en question a été homologuée par le juge Bernard Tremblay de la Cour supérieure du Québec. Le règlement intervenu rend exécutoires et opposables les ordonnances rendues en octobre 2017.

Personne ne peut notamment accéder à l’intérieur du bâtiment sous peine d’outrage au tribunal. Le propriétaire se doit de placer des écriteaux de façon visible sur le bâtiment informant de l’interdiction totale d’accéder à l’intérieur de celui-ci. Il doit également barricader les ouvertures du sous-sol, du rez-de-chaussée et du premier étage. Il doit enfin installer une clôture tout autour du bâtiment de 1,50 mètre de hauteur, située à 30 pieds du bâtiment et ancrée au sol.

Ces ordonnances en question ont déjà été mises en application et respectées par le propriétaire. Ce dernier doit maintenant, d’ici au plus tard le 19 décembre 2023, procéder à l’exécution des travaux nécessaires pour permettre la reconversion et/ou la modification du bâtiment, après avoir obtenu les autorisations nécessaires en ce sens, le tout de façon à permettre la mise en vigueur d’une activité licite à l’intérieur de celui-ci.

Ou M. Thivierge peut aussi procéder à la démolition du bâtiment, après l’obtention des autorisations nécessaires en ce sens, ainsi qu’à la remise en état du terrain. Si l’engagement n’est pas respecté, la Municipalité pourra procéder elle-même à la démolition du bâtiment et le coût des travaux constituera une taxe foncière et une créance prioritaire sur l’immeuble.

Dans cette affaire, la Municipalité de Sainte-Clotilde voulait faire cesser l’important achalandage dans ce bâtiment créé par les légendes voulant que l’immeuble de quatre étages soit hanté. Construit en 1939, le bâtiment a abrité, entre autres, des personnes atteintes de maladies mentales. Lors d’un incendie, huit d’entre elles ont péri en janvier 1988.

De nombreux amateurs de phénomènes paranormaux avaient l’habitude de se rendre à cet endroit avant qu’une ordonnance de la Cour y interdise l’accès.