Atoll : une exposition à ressentir

Jusqu’au 24 août, les deux salles d’exposition d’Atoll à Victoriaville proposent «Fleuve/Portée/Femme», une installation contemplative, sonore et relationnelle, présentée par Isabelle Clermont.

Dès l’entrée dans le lieu, le visiteur sera impressionné par le son enveloppant. Il remarquera également que l’artiste n’a pas lésiné sur le travail afin d’installer de nombreuses pièces qui forment un tout cohérent dans lequel il faut absolument s’attarder.

L’eau, sa couleur et son bruit sont partie prenante de l’exposition. Isabelle n’a pas hésité à peindre les murs (avec l’accord de la direction) d’un beau bleu pour exacerber l’expérience qui se veut immersive. On entend également, de partout, le bruit de l’eau en musique de fond.

Sur un baldaquin bleu aussi sont déposées plusieurs céramiques en forme de coquillages, toutes différentes les unes des autres. Puis sur une table tout près, d’autres créations en céramique renferment, en compositions sonores, les paroles de femmes à qui l’artiste a demandé «qu’est-ce qui te porte ou que tu n’as pas envie de porter?». Les gens sont invités à approcher ces coquillages près de l’oreille pour bien en saisir le message.

Au mur, trois sérigraphies et peintures complètes, puis un peu plus loin, les mêmes scènes, déconstruites en estampes numériques.

Puis, menant à la salle du fond, un passage, fait de graminées qui pendent du plafond, amène les visiteurs dans un monde à l’envers avant de les plonger dans un univers aquatique visuel et sonore. Deux sièges permettent de s’attarder en ces lieux qui inspirent la méditation ou au moins un arrêt pour se laisser toucher par l’installation qui inclut musique, vidéo et céramiques.

Pour l’artiste de Trois-Rivières (très active chez Atoll), le but reste toujours, dans son travail, de faire vibrer les espaces de façon différente. Elle espère également, avec l’installation, faire ressentir quelque chose aux gens, sans intellectualisation. L’exposition est composée de différents petits espaces qu’il est agréable de découvrir, silencieusement. L’artiste suggère même de venir seul afin de vivre une véritable expérience.

C’est dans le cadre de la Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières que l’événement organise cette activité satellite à l’Atoll, tout comme elle le fait du côté du centre d’art Jacques-et-Michel-Auger du Carré 150 de Victoriaville.

On peut apprécier l’exposition jusqu’au 24 août. Il n’y a pas eu de vernissage, mais Isabelle propose un finissage le 16 août à 17 h, qui prendra la forme d’une performance à l’Atoll avant de se diriger au Carré 150.