Une retraite après 44 ans à servir le sport

Claude Fortier prend sa retraite après 44 ans à la Ville de Princeville, où il gagnait sa vie à faire ce qu’il aimait le plus : organiser des activités sportives.

Claude Fortier a grandi dans une famille qui partageait la passion du hockey, mais le défunt frère Paul-de-la-Sablonnière, qui a été à la fois son coach et enseignant, lui a aussi donné la piqure des sports. «Il a eu une grosse influence sur moi. C’était tellement l’fun», commente M. Fortier.

L’étudiant accompagnait le religieux à Montréal pour aller acheter des équipements de baseball usagés. À 16 ans, il était son adjoint à titre d’entraîneur au hockey, etc. À cette époque, il organisait des tournois de tous les types de hockey : sur glace, de table et de rue.

Débuts à la Ville

À 20 ans. M. Fortier a été embauché à la Ville de Princeville et il s’occupait de l’entretien. L’aréna municipal venait d’être construit et le jeune employé s’impliquait à fond.

Il se souvient notamment d’avoir joué sur la glace de Princeville aux côtés des frères Stastny, lors d’un tournoi-bénéfice qui versait une partie des profits à la Fondation Charles-Bruno.

Au fil du temps, M. Fortier est devenu directeur des loisirs et s’est vu confier la gestion de l’aréna, dirigeant une vingtaine d’employés.

«C’était un rêve de m’occuper des loisirs», exprime l’homme de 63 ans.

Pendant 30 ans, il a été responsable du Tournoi provincial bantan-midget Desjardins de Princeville, qui est aujourd’hui entre les mains d’un comité de tournoi, formé avec l’aide d’Alain Boucher.

M. Fortier admet n’avoir jamais eu envie, durant toute sa carrière, d’aller travailler ailleurs. «Princeville, c’est ma place. Je suis né ici. Ma famille vient d’ici. Tout le monde se connaît», partage le nouveau retraité.

Comme dans sa maison

Il a grandement apprécié la franche collaboration des maires et des membres de la direction avec qui il a travaillé.

«À l’hôtel de ville, j’étais comme dans ma maison. On a un esprit de famille qu’on ne peut pas retrouver dans une grande ville. Les commerçants de Princeville m’ont toujours appuyé», dit l’homme reconnaissant.

Ce mari et père de deux enfants est comblé par sa vie personnelle et professionnelle. Depuis huit ans, il passe du bon temps au camping du Lac Cristal, à Saint-Rosaire. Il s’est découvert une nouvelle passion à l’École nationale du meuble, où il a suivi des cours pendant quatre ans.

«Je fabrique des petits meubles dans mon garage», poursuit-il. Le Princevillois aura donc de quoi s’occuper à la retraite, même s’il éprouve un pincement au cœur de quitter ses fonctions. Il veillera aussi sur sa relève, ses cinq petits-enfants, qui excellent tous dans les sports.