Leurre et pornographie juvénile : une vingtaine d’accusations contre un Plessisvillois

Un Plessisvillois de 24 ans, Alex Bellemare, aurait posé des gestes envers une vingtaine de plaignantes et il fait ainsi face à plus d’une vingtaine de chefs d’accusation.

Alex Bellemare, l’accusé (Photo SQ)

Il s’agit d’accusations de leurre, parce  que certaines plaignantes étaient d’âge mineur à un certain moment, de production et de possession de pornographie juvénile, de voyeurisme et d’incitation à des contacts sexuels.

Il aurait été actif sur différentes plateformes de médias sociaux, Tinder, Snapchat et Facebook, selon la Sûreté du Québec.

«Les faits présumés se seraient déroulés sur une période de trois ans, entre octobre 2015 et décembre 2018. Il y aurait eu échange de photos de nature sexuelle entre les victimes alléguées et l’accusé», a précisé le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Jean-Philippe Garneau.

Concernant l’incitation à des contacts sexuels, les gestes seraient survenus sur une plaignante d’âge mineur en mars 2016.

Me Jean-Philippe Garneau, procureur aux poursuites criminelles et pénales (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

L’âge des plaignantes, au moment des présumés événements, varie entre 15 et 20 ans.

Alex Bellemare a été arrêté le 19 février par l’Équipe d’enquêtes de la MRC de la MRC de L’Érable de la Sûreté du Québec. Du matériel informatique a été saisi au domicile du suspect lors d’une perquisition.

En raison du grand nombre de victimes présumées, la SQ a déployé la structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS). Il s’agit d’une structure de commandement unifié au sein de laquelle les services de police québécois travaillent en partenariat afin d’identifier rapidement les crimes commis par des prédateurs et de procéder à leur arrestation. Cette coordination provinciale permet une mise en commun des ressources policières et vise à mieux protéger les victimes.

Le dossier d’Alex Bellemare en était à l’étape de comparution, lundi matin, au palais de justice de Victoriaville. L’accusé était absent, son avocat Me Jean-Philippe Anctil le représentait devant le juge Simon Ricard de la Cour du Québec.

Me Jean-Philippe Anctil de la défense (Photo www.lanouvelle.net)

La poursuite a remis la preuve à la défense. «La preuve est complète», a fait savoir Me Garneau du ministère public.

Le magistrat a décrété une ordonnance empêchant de diffuser tout renseignement pouvant permettre d’identifier les plaignantes.

Le dossier a été reporté au 31 juillet.