Bruce Richardson surpris par l’ascension de Samuel Blais

Bruce Richardson a dirigé Samuel Blais avec les Tigres de Victoriaville. L’attaquant, alors âgé de 19 ans, figurait parmi les meilleurs éléments de l’équipe. Sélectionné par les Blues de Saint-Louis en sixième ronde à l’issue de la saison précédente, il était utilisé à toutes les sauces. Malgré son potentiel, Richardson n’aurait pu prédire un tel scénario pour son ancien protégé qui vient de soulever la coupe Stanley.

Bruce Richardson (Photo Archives)

«Je serais menteur de dire que dans ma tête, j’étais assuré que Samuel deviendrait un joueur de la Ligue nationale. Pour y arriver, il devait corriger certaines lacunes et apporter les ajustements nécessaires. C’est ce qu’il a visiblement fait», a souligné le pilote de l’Armada de Blainville-Boisbriand.

S’il est surpris de l’ascension du numéro 9 des Blues, Richardson n’a jamais douté de sa passion et de ses habiletés offensives. Il lui restait à ajouter de l’intensité et de la constance dans son jeu. C’est ce que l’entraîneur s’est tué à lui inculquer lors de son passage au sein du circuit Courteau.

Par divers moyens, dont la vidéo, il a fait remarquer au joueur originaire de Montmagny qu’il était littéralement «un homme avec des enfants» lorsqu’il s’imposait physiquement, qu’il distribuait les mises en échec. Il tentait de lui faire comprendre que seul son talent ne lui permettrait pas de faire sa niche chez les professionnels.

Il martelait qu’il devait ajouter une présence physique à son jeu pour accéder à l’échelon supérieur. Il reste que ce n’est pas toujours facile de convaincre les joueurs juniors, supérieurs à leurs pairs, d’apporter certains changements dans leur jeu. Ils sont habitués de dominer et ils ne réalisent pas concrètement le bénéfice des ajustements exigés.

Pour Richardson, le déclic chez Samuel Blais s’est possiblement fait à son arrivée dans la Ligue américaine. Il a vraisemblablement, à ce moment, réalisé toute la pertinence des conseils véhiculés par son entraîneur chez les Tigres.

C’est d’ailleurs son engagement physique qui a retenu l’attention lors des dernières séries dans la Ligue nationale de hockey, notamment lors de la finale contre les Bruins de Boston. À 22 ans, Blais a aidé les Blues de Saint-Louis à remporter la première coupe Stanley de leur histoire, et ce, après 52 ans d’attente.

Pour Richardson, il s’agit d’une belle fierté. Il suit toujours avec intérêt le cheminement de ses anciens protégés. Comme entraîneur, il veut gagner, mais il a également le souci d’aider tous ses joueurs à progresser, autant comme hockeyeur que citoyen. Oui c’est une fierté de voir l’un des siens connaître du succès dans la LNH, mais il se réjouit tout autant d’en voir un autre obtenir son diplôme et faire carrière dans le milieu des affaires, exemplifie-t-il.

Conscient qu’on ne peut rien tenir pour acquis dans le monde du hockey, Richardson croit néanmoins que Blais a tous les atouts pour s’établir et connaître une belle et longue carrière dans la LNH. Avec l’expérience et la confiance, il estime qu’il sera également en mesure de contribuer offensivement, ce qu’il a fait dans la Ligue américaine.