Les récalcitrants, le sujet de l’heure dans la LHJMQ

Lors de la traditionnelle conférence de presse du commissaire Gilles Courteau en marge du repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), le sujet qui a retenu l’attention est celui des joueurs récalcitrants.

Ces fameux récalcitrants lorgnent du côté des États-Unis afin de poursuivre leur carrière. Parmi ceux-ci se trouvent les noms de Peter Reynolds, Zachary Bolduc, Guillaume Richard, Zach Dean ou encore Jacob Guévin pour ne nommer que ceux-ci. «Par rapport aux joueurs récalcitrants, la position de la ligue est toujours la même. Depuis une quinzaine d’années, 98% des joueurs répertoriés sur la liste de la centrale de recrutement viennent évoluer dans la LHJMQ. Nous sommes conscients qu’il y a des opportunités qui s’offrent à eux. L’éventail des choix pour jouer au hockey est plus grand», a fait valoir Courteau.

Martelant à plusieurs reprises que la LHJMQ demeurait la meilleure option pour les jeunes âgés de 16 à 20 ans, le commissaire a cependant concédé qu’il y avait une constante recherche d’amélioration sur trois points principaux. «Au bénéfice de nos joueurs, nous sommes en constante amélioration concernant le développement hockey, l’encadrement scolaire et la formation de citoyen pour la société de demain. Ce sont les trois volets sur lesquels nous mettons de l’emphase avec nos équipes. […] Nous sommes la meilleure ligue de développement, bien que nous ne sommes pas parfaits. Il y a une place pour l’amélioration pour être à la fine pointe des besoins des joueurs.»

Des règles pour empêcher les hockeyeurs récalcitrants de revenir?

Chez les récalcitrants, il n’est pas rare de les voir atterrir dans le junior majeur québécois lorsqu’ils sont repêchés par certaines équipes plus fortunées ou quelques années plus tard pour le bien de leur développement. Le commissaire ne ferme donc pas à mettre en place une lettre d’intention. «Il n’y a aucun joueur qui va refuser de signer une lettre d’intention pour venir dans la LHJMQ. En ce qui concerne une possible réglementation concernant les joueurs qui décident d’aller jouer aux États-Unis, c’est un point qui a été soulevé cette semaine. Nous allons nous pencher sur ça.»

Questionné afin de savoir ce qui expliquait qu’il s’agissait des mêmes équipes, soit les Sea Dogs de Saint John, les Mooseheads de Halifax, les Wildcats de Moncton ou encore les Remparts de Québec, qui réussissaient à amener dans leur giron les récalcitrants, le grand manitou du junior majeur québécois a botté en touche. «Dans ce contexte, ma philosophie est claire. Quand les formations établissent un ordre de priorité et que celui qu’ils considèrent comme le meilleur n’a pas voulu les rencontrer, je leur dis de sélectionner le joueur. Ces équipes ont ensuite jusqu’au mois d’août pour le convaincre. Si ça ne fonctionne pas, nous avons mis une réglementation en place avec des choix compensatoires afin que les équipes ne soient pas pénalisées.»

Développement vers les marchés américains?

Désireux d’exploiter le territoire des États-Unis afin de faire grandir la LHJMQ, le commissaire n’a pas fermé la porte à éventuellement procéder à une expansion du côté américain de la frontière. «Nous n’avons été chanceux dans nos expériences américaines à Plattsburgh et à Lewiston, mais ce n’est pas peine perdue. Il faut regarder les opportunités qui vont se présenter à nous, car il faut que ça passe par là. Ce n’est pas seulement agrandir notre territoire, car il faut avoir une présence sur place. Il faut que les joueurs, les parents et les dirigeants des équipes voient notre produit régulièrement. S’il y a des gens qui manifestent de l’intérêt, je vais revenir avec quelque chose auprès du bureau des gouverneurs. Pour l’instant, il n’y a rien.»