Pénurie de main-d’œuvre : L’Olive Rouge ferme temporairement

Confrontée à un sérieux problème de main-d’œuvre, Suzie Hamel, la propriétaire du restaurant L’Olive Rouge du centre-ville de Victoriaville doit fermer ses portes durant une semaine, le temps de s’organiser et de mettre sur pied une équipe.

«Ce n’est pas une faillite, ni un manque de clientèle, mais bien un manque criant de personnel, principalement en cuisine», a tenu à préciser la restauratrice au cours d’un entretien téléphonique.
Et la fermeture est temporaire. Implanté depuis 2002 au deuxième étage de l’immeuble situé au coin des rues Notre-Dame Est et Perreault, le restaurant rouvrira ses portes le 13 juin. «On n’ouvrira plus le mercredi. Désormais, nous serons ouverts pour les soupers seulement du jeudi au samedi», a fait savoir la propriétaire.

Suzie Hamel a pris la décision d’une courte fermeture pour ne pas revivre ce qu’elle a vécu récemment alors qu’elle-même a dû se retrouver dans la cuisine, plutôt que de travailler à de nouvelles idées et au développement de son établissement.

Depuis trois mois, a-t-elle souligné, la situation est très problématique. Elle peine à trouver du personnel. Tout est à recommencer. «C’est inquiétant», a confié celle qui multiplie les démarches de recrutement. «J’ai contacté la corporation économique, j’en parle partout, j’ai demandé à d’autres si on pouvait me prêter des cuisiniers. On est rendu là.»

Suzie Hamel n’est pas la seule dans cette galère. «J’ai des amis à Sherbrooke qui ont dû écourter leurs heures d’ouverture», a-t-elle signalé.

La femme d’affaires aimerait bien pouvoir compter, par exemple, sur de la main-d’œuvre étrangère. «J’aimerais attirer des Français, a-t-elle exemplifié. Mais Victoriaville est un peu moins exotique. Certains préfèrent Montréal, Québec et Charlevoix.»

La propriétaire de L’Olive Rouge ouvre toutes grandes ses portes aussi aux nouveaux immigrants. «Avec ou sans expérience, nous formerons les gens. J’offre de bonnes conditions de travail avec des possibilités d’avancement», a-t-elle soutenu.

Le manque de main-d’œuvre ne se fait pas sentir que dans la cuisine. Du côté du service aussi. L’Olive Rouge, traditionnellement, comptait sur un personnel masculin, sur des serveurs. «Mais je n’ai plus de garçons. Je ne reçois plus de CV. Les jeunes sont de moins en moins disponibles et plus exigeants maintenant. On dirait que la profession de serveur perd ses lettres de noblesse», a-t-elle fait remarquer.