Cinq DG de municipalités d’Arthabaska réunis au Relais pour la vie

La DG de la municipalité de Saint-Albert, Suzanne Crête, a appris le dernier jour de ses vacances, il y a deux ans, qu’elle avait le cancer du sein. Cette semaine, elle saura si elle combattra de nouveau la maladie.

À la suite d’un examen mammaire annuel, Suzanne Crête a dû subir une biopsie, il y a deux ans. Cette dame, alors âgée de 56 ans, était perplexe. Elle n’avait pas de bosse sur les seins et ne ressentait aucun symptôme. Quand elle a été convoquée pour un rendez-vous en oncologie, en juin 2017, elle a compris qu’elle souffrait d’un cancer. Cet appel terminait bien mal ses vacances estivales. «Je suis tombée sur le cul», lance-t-elle.

Cinq DG solidaires

Cette femme, qui assure la direction générale de la municipalité de Saint-Albert depuis une trentaine d’années, a pris alors congé du travail. Elle a subi deux chirurgies et des traitements de radiothérapie, qui «siphonne» l’énergie, comme elle dit. Samedi, elle participait au Relais pour la vie de la MRC d’Arthabaska à Kinsey Falls, pour lequel elle a amassé, à elle seule, environ 3900 $. L’événement prenait un sens particulier, car elle devait savoir, peu de temps après sa participation, si son cancer du sein était revenu en force ou pas. «J’espère que ça va être de bonnes nouvelles», dit-elle.

Quatre autres DG de municipalités voisines marchaient à ses côtés, soit Annie Lemieux, de Kingsey Falls; Julie Paris, de Sainte-Séraphine; Chantal Cantin, de Saint-Rémi-de-Tingwick, et Jocelyn Jutras, de Saint-Valère. «C’est touchant. Ça démontre qu’on est important pour eux et qu’on se tient dans le domaine municipal», partage la survivante.

Pour leur «Teddy bear»

Des proches d’Edward Laporte, 69 ans, marchaient pour lui, samedi. «Il devait être avec nous, mais il est hospitalisé depuis plusieurs semaines à Sherbrooke», s’attriste Anne Laporte, sa fille. Son père est atteint d’un cancer des os, qui le fait beaucoup souffrir. De son lit d’hôpital, il encourageait son équipe du Relais pour la vie, qui lui envoyait des photos pour le tenir informé.

Les participants ont recueilli près de 6300 $ pour la cause. Tous les noms des donateurs étaient inscrits sur une affiche qui mettait en vedette la photo de leur «Teddy bear». «Il est vraiment fier de nous», ajoute Mme Laporte.

Exceptionnel

Ce nouveau Relais pour la vie, qui se tenait pour la deuxième année à Kingsey Fall, a amassé 57 000 $, ce qui dépasse largement les objectifs.

L’agent de développement à la Société canadienne du cancer, Éric Julien, trouve que le Parc Marie-Victorin est un site exceptionnel pour un tel événement. Les installations et le décor, à l’aube de la saison horticole, offrent un cachet vraiment particulier. «Les gens marchent en entendant les ouaouarons. C’est quasiment féérique», commente-t-il.