Une saison pour retrouver ses repères

Affecté par une vieille blessure au pied qui l’a forcé à demeurer à l’écart des allées pendant huit mois, Jean-Michel Paré espère maintenant que la saison 2019 lui apportera bien plus de positif que la précédente.

La dernière fois que Paré a pris part à un tournoi, c’était dans le cadre de la Coupe Canada Sani Marc – Desjardins en août 2018. Il avait alors été incapable de terminer la deuxième ronde en raison de douleurs persistantes ressenties à son pied. Ayant développé une tendinopathie à son pied, Paré vient à peine de recommencer à jouer. «J’ai recommencé à frapper des balles au début du mois de mai. Pendant les huit derniers mois, j’ai été arrêté complètement de septembre à décembre, période lors de laquelle j’ai consulté des spécialistes et fait de la physiothérapie. En janvier, j’ai commencé ma réadaptation. J’ai commencé ça avec six semaines dans la piscine avant de pouvoir retourner en salle», a raconté le Victoriavillois.

Le golfeur professionnel âgé de 26 ans renouera toutefois avec l’action à compter du 22 mai, soit la qualification pour le Spring Open. Il jouera ensuite le 27 mai pour la préqualification du Canadian Open. «J’ai une approche détachée quelque peu. C’est de l’observation. Je veux voir où mon jeu en est à la reprise. Également, avec le fait que le Circuit Canada Pro Tour a été annulé cette année, cela change mon été. Après une blessure comme la mienne, tu dois recommencer au bas de l’échelle. Je voulais donc jouer le Canada Pro Tour pour ça. Je vais donc aller jouer le Vermont Open à la mi-juin probablement.»

Entre temps, il donne des cours au Club de golf de L’Île-des-Sœurs, ce qui lui permet de faire un retour progressif afin de ne pas jouer trop intensément.

Retrouver ses repères, la prochaine étape

Avec un congé forcé aussi long, un athlète professionnel finit évidemment par perdre ses repères sur son terrain de jeu de prédilection. C’est donc la prochaine étape qui se dresse devant Paré. «Ça peut prendre un à deux mois pour retrouver le rythme afin de pratiquer chaque jour et de faire en sorte que le pied est capable de récupérer assez rapidement pour jouer le lendemain. Il faut donc retrouver son endurance. Ensuite, c’est les sensations qu’il faut apprivoiser à nouveau puis le sentiment de pression.»

Au cours de si longues convalescences, le moral des athlètes est souvent mis à rude épreuve. Dans le cas du golfeur des Bois-Francs, il a dû se trouver un emploi afin d’éviter de broyer du noir. «J’ai eu des moments difficiles. J’ai été chanceux de bénéficier de l’appui de ma famille. J’ai fait autre chose pour me changer les idées. J’ai travaillé pendant huit mois, car rester à la maison aussi longtemps était impossible.»

Ne sachant même pas s’il allait être en mesure de courir à nouveau il y a quatre mois à peine, Paré a donc atteint son principal objectif jusqu’ici en retrouvant simplement les terrains de golf. Il ne se met donc pas trop de pression par rapport à d’éventuels objectifs à atteindre. «Mon prochain objectif est simplement de donner une seconde poussée à ma carrière professionnelle. La première que j’ai donnée s’est bien déroulée du côté sud-américain. Il faut donc que je continue. Certains joueurs auraient abandonné, mais je vois mon retour comme une deuxième chance.»

Les golfeurs atteignant leur apogée généralement vers la mi-trentaine, Paré espère donc que le meilleur est à venir s’il peut demeurer en santé.