«J’ai hâte de savoir ce qui va m’attendre»

Un an après avoir vu le Plessisvillois Mavrik Bourque être sélectionné au 3e rang du repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), les amateurs de hockey des Bois-Francs devraient voir un autre hockeyeur de la région être appelé au premier tour cette année, soit le Victoriavillois Maxime Pellerin.

Le produit des Estacades de Trois-Rivières a vu son nom apparaître au 16e rang de la liste finale des meilleurs espoirs dévoilée par le Centre de soutien au recrutement (CSR). «Il est clair que c’est plaisant de voir ça, mais à la fin, ça ne demeure qu’un simple chiffre. L’important, c’est d’être repêché et, après ça, c’est la façon dont on réagit. Il faut bien s’entraîner pour arriver prêt au camp. Ça me fait quelque chose (de me voir au 16e rang), je ne peux pas le cacher», a déclaré le patineur de 16 ans.

Pellerin doit notamment cette avantageuse position à une excellente fin de saison qui l’a vu terminer au premier rang des pointeurs chez les Estacades en séries (neuf points en neuf matchs) ainsi qu’avec Équipe Québec Blancs au Challenge Gatorade (sept points en cinq parties). «La clé de mon succès, je crois que ce sont les efforts que j’ai mis tout au long de la saison. Pendant toute l’année, je me suis entraîné, j’ai soigné mes blessures et j’ai travaillé fort dans les pratiques. Quand tu arrives au bout de la campagne, tu es prêt à toutes les éventualités. J’ai pu performer dans ces moments.»

Maintenant que la saison est terminée, le patineur de 6 pieds et 170 livres n’a qu’à attendre la fameuse date du 8 juin, journée où se tiendra le repêchage de la LHJMQ. À partir de ce moment, sa vie risque de changer de façon marquée. «J’ai hâte d’y être, de savoir ce qui va m’attendre dans les prochaines années. Je ne dirais pas que je ressens du stress, mais plutôt de l’excitation, de la joie.»

Regard vers la NCAA?

Dans les dernières semaines, Jacob Guévin, Zachary Bolduc et Tristan Luneau, les coéquipiers de Pellerin chez les Estacades, ont fait la manchette en optant pour la route des États-Unis afin de poursuivre leur carrière. Guévin a pris engagement envers l’Université du Nebraska-Omaha, Luneau a fait de même avec l’Université du Wisconsin tandis que Bolduc a été sélectionné en deuxième ronde du repêchage de la USHL. Élève très brillant (il affiche une moyenne de 93%), Pellerin a certainement les aptitudes mentales et sportives afin d’éventuellement faire le saut du côté américain dans la National Collegiate Athletic Association (NCAA). Ayant été approché par deux ou trois universités américaines, il avoue y avoir songé, mais il a préféré ne pas aller plus loin. L’ancien du Collège Clarétain confie privilégier le hockey junior majeur québécois afin de poursuivre son développement. «En ce moment, je regarde plus la LHJMQ, mais je ne peux pas confirmer à 100% mon choix. Je ne veux vraiment pas me fermer de portes. C’est dur de prendre une décision à 15 ou 16 ans par rapport à mon avenir de hockeyeur. J’aime autant conserver toutes mes options, mais je m’oriente plus vers la LHJMQ pour l’instant.»

Dans certains cas, la carte des universités américaines est brandie afin que le hockeyeur en question puisse avoir un peu plus de poids quant à l’équipe qui peut le sélectionner. «Il y a peut-être quelques marchés où j’ai certaines appréhensions, mais en réalité je suis convaincu que chacun des 18 marchés de la LHJMQ est de qualité. L’équipe qui va me repêcher, je souhaite que ce soit celle qui me veut le plus. Si c’est ça, je vais être heureux, peu importe le fait que ce soit Baie-Comeau, Bathurst, Val-d’Or ou une autre équipe», a-t-il fait valoir.

Et la présence du père…

Parmi les équipes susceptibles de le désirer le plus, il y a certainement les Tigres de Victoriaville, eux qui ne diraient pas non à mettre la main sur un produit local. Et avec son père Charles Pellerin qui agit à titre de président de l’équipe et le fait que le directeur général Kevin Cloutier parlera à deux reprises en première ronde (7e et 17e), il ne faut pas se cacher que les astres semblent bien alignés. Questionné à savoir comment il trouvait le fait d’avoir un père aussi engagé dans la LHJMQ, le jeune homme ne peut réprimer un sourire. «J’ai aimé ça dans les dernières années, car ça me permettait d’être au courant de ce qui se passait dans la ligue. Je suis également allé visiter le vestiaire des Tigres. À l’approche du repêchage, c’est un peu plus particulier évidemment. Je suis cependant choyé d’avoir un père qui suit autant le hockey. Je ne ressens pas de pression de la part de mon père ni celle d’être repêché à Victoriaville en raison de sa présence à la présidence de l’équipe. Si les Tigres devaient me repêcher, c’est parce qu’ils vont me vouloir vraiment. Je devrai ensuite faire mes preuves, car je ne serais pas sur un piédestal.»