Ordre Victorien : quatre nouveaux membres entrent dans la mémoire collective

Au Pavillon Arthabaska, mardi soir, Gaétan Morin, Isabelle Voyer, l’organisme Répit Jeunesse et, à titre posthume, l’abbé Raymond Roy, ont reçu l’Ordre Victorien, la plus haute distinction honorifique accordée par la Ville de Victoriaville.

La soirée, animée par Nicolas Gendron, a pris son envol par un clin d’œil à «l’homme d’affaires et citoyen émérite», Guy Aubert, décédé au mois de mars. «Cet éternel complice du milieu communautaire, du patrimoine et de la culture, a fait partie des premiers récipiendaires (en 2012) de l’Ordre Victorien. Son legs saura perdurer dans le temps», a souligné le maître de cérémonie.

Nicolas Gendron a animé la cérémonie. (Photo lanouvelle.net)

Rappelant les origines de l’Ordre Victorien institué à l’occasion du 150e anniversaire de Victoriaville à la suggestion des Fêtes Victoriennes, le maire André Bellavance a expliqué que la Ville souhaitait immortaliser l’engagement d’individus ou d’organisations qui, par leur implication dans la communauté, ont contribué à façonner la vie des citoyens d’aujourd’hui et de demain. «Ce soir, s’ajoutent quatre nouveaux noms qui méritent assurément d’être inscrits dans la mémoire collective de notre ville», a-t-il souligné.

Pour le maire, «si Victoriaville se distingue par ses initiatives, son dynamisme dans différentes sphères, si elle le fait si bien, c’est grâce à des ambassadeurs comme nos récipiendaires qui font rayonner notre ville bien au-delà de ses frontières».

«Que nos générations futures, a conclu le maire Bellavance, puissent prendre exemple de personnes d’exception comme vous, qu’elles puissent garder en mémoire les noms des hommes et des femmes extraordinaires qui ont façonné notre ville.»

L’Ordre Victorien représente la plus haute distinction remise par la Ville, a rappelé le maire André Bellavance. (Photo lanouvelle.net)

N’obtiens pas l’Ordre Victorien qui veut, a précisé l’animateur Nicolas Gendron en faisant part des critères de sélection. Les récipiendaires doivent s’être illustrés dans un domaine qui a fait rayonner la région, avoir contribué à l’évolution de la région dans une discipline, d’avoir créé une œuvre digne d’une reconnaissance patrimoniale et dont la portée s’inscrira dans l’histoire.

Avoir marqué l’histoire par une réalisation significative et/ou avoir un impact sur une masse critique de citoyens constituent aussi des critères dont ont tenu compte les membres du jury présentés à l’auditoire par Danielle Charpentier des Fêtes Victoriennes.

«Le dépassement des personnes et de l’organisme honorés mérite un hommage bien senti, car leur contribution à l’essor et au rayonnement de notre communauté est inestimable», a-t-elle exprimé tout en précisant que le choix du récipiendaire de l’hommage posthume avait été fait avec autant de rigueur par la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville.

Les récipiendaires

On connaît Gaétan Morin comme l’un des membres fondateurs de la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville. Lui qui voue une véritable passion pour l’histoire locale, «il s’est largement investi pour le mieux-être de sa communauté», a souligné le maître de cérémonie.

Il est reconnu pour son implication bénévole exceptionnelle pendant plus de 55 ans et sa contribution au développement de la communauté. Le gouvernement du Québec lui a déjà rendu hommage par un Prix hommage bénévolat Québec.

«Isabelle Voyer est une femme de terrain qui s’assure, a confié Nicolas Gendron, de ne pas oublier ses semblables». Cette femme, dont on souligne l’apport remarquable à la communauté régionale, a la profonde conviction qu’il est de notre devoir de prendre soin les uns des autres. Accueillir et soulager la caractérisent bien. «Pour elle, chaque jour est un défi à relever le mieux possible», a fait valoir l’animateur.

Isabelle Voyer a notamment œuvré à la Maison des femmes, au Festival international de musique actuelle de Victoriaville. Elle a assumé la coordination de la Télévision communautaire des Bois-Francs en plus de contribuer au développement de ce type de média au Québec. Et depuis 2007, elle coordonne les activités de la Sécurité alimentaire.

(Photo lanouvelle.net)

L’Ordre Victorien, remis à l’organisme Répit Jeunesse, vient témoigner de son rôle essentiel et déterminant qu’il joue auprès des jeunes, offrant un rempart solide aux jeunes qui traversent une période critique. «Répit Jeunesse est aux premières loges de la réussite de bien des jeunes, a fait savoir Nicolas Gendron. C’est un pont solide que les jeunes peuvent traverser à leur rythme, avec un soutien, quand ils se sentent prêts.»

Proposant des services d’écoute, d’accompagnement, de référence, Répit Jeunesse a développé divers projets au fil des ans : Cirque du monde, D’école de la rue et autres. Par ces services, l’organisme rejoint quelque 600 jeunes de 12 à 30 ans annuellement.

Enfin, à titre posthume, l’abbé Raymond Roy. «Tout le monde à Victo connaissait Raymond Roy. Son œuvre si grande ne se résume pas facilement», a admis le maître de cérémonie.

À titre posthume (Photo lanouvelle.net)

L’action de Raymond Roy, d’ailleurs, a teinté le parcours des autres récipiendaires de la soirée.

Sa contribution au développement communautaire de la région est remarquable. Il a accompagné bon nombre d’organismes communautaires dans leurs premiers pas. Son legs est fort impressionnant, qu’il suffise de souligner, entre autres, l’organisme qui porte son nom, la Maison Raymond-Roy qui ouvre ses portes et accueille des jeunes adultes sans abri éprouvant des difficultés.

À ce jour, donc, l’Ordre Victorien a été remis à 32 personnes et organisations, dont huit hommages à titre posthume.