Un autre sprint pour Saint-David

Loïc Nadeau aime courir. Le 1er juin, il participera à la troisième course qui porte son nom, au profit du parc-école Saint-David, et il se dit toujours aussi fier de faire une différence pour l’établissement qui l’a vu grandir.

Le sport, il en raffole. D’ailleurs, il fait partie de la première cohorte du programme énergétique du Tandem, qui alterne sa concentration entre le sport et l’informatique. Aujourd’hui, il a 13 ans. En 2016, alors qu’il fréquente une classe de sixième année de l’école Saint-David, son enseignante invite les élèves à proposer des initiatives à lancer afin de recueillir des dons pour le réaménagement de leur parc-école. «Le jour de Noël, ça m’est venu. J’ai passé un après-midi à rédiger un document pour bien développer mon projet, avant de le présenter à ma prof et ensuite à ma directrice», se souvient-il. Finalement, il l’exposera devant tout le corps enseignant. La directrice, Kathleen Pépin, se rappelle de tous ces professionnels impressionnés par l’assurance du jeune Nadeau. Rapidement, tout le monde parle de la Course Loïc Nadeau. Le nom restera.

L’adolescent, qui «n’arrête pas de courir» depuis des années, affirme s’être toujours considéré comme un petit garçon qui n’aimait pas les jeux vidéo. «Ce qui me tient à cœur, c’est de m’impliquer et de faire des activités. À preuve, je siège au conseil étudiant de mon école et je m’engage à la pastorale. J’adore ça», constate-t-il.

Il l’admet, l’idée de faire courir les gens l’inspirait encore plus que le financement de son parc-école, mais joindre l’utile à l’agréable lui semblait un geste sensé. Puis, malgré son entrée au secondaire à l’automne 2017, on lui avait déjà annoncé la tenue d’une deuxième course pour 2018. Le plaisir croissant à l’usage, il remet des efforts dans ce projet. Ainsi, même s’il ne profite pas lui-même des fruits de sa course, il observe avec joie les résultats de la première phase des travaux exécutés dans le parc à l’été 2018.

Loïc Nadeau souligne que cette aventure lui permet de rester en contact avec son ancienne école tout en participant à mettre en forme sa communauté. Enfin, il envisage quelques possibilités quant à l’avenir de cette course, qui pourrait favoriser d’autres réalisations dans son école primaire.

Au-delà de l’aspect pécuniaire, le mois de mai s’avère celui de l’activité physique à l’école Saint-David. En tenant cette course lors de la première fin de semaine de juin, celle-là vient stratégiquement boucler des semaines d’efforts pour les enfants. De fait, déjà, plusieurs professeurs s’entrainent à marcher et à courir avec leurs élèves, en vue de l’événement.

Dernier tournant

Derrière la Course Loïc Nadeau, il y a aussi un comité organisateur formé de sept membres du personnel de l’école, dont Vincent Goupil. Le professeur de musique explique que le jour de la course, une quinzaine d’enseignants se greffent à l’équipe pour en assurer le bon déroulement. «En plus des conjoints, des anciens élèves et des enfants. Les gens arrivent et repartent avec le sourire», dit-il au sujet de l’ambiance. «Pour les enfants, qui nous voient sous un autre jour et avec qui nous courons, ça crée un lien supplémentaire», note Sonia Desmarais, enseignante à la maternelle.

L’an dernier, tous les parcours ont été regroupés au parc Terre-des-Jeunes, ce qui facilite grandement la logistique pour les familles. «Cette année, on ajoute des jeux gonflables afin d’inviter les gens à rester en attendant ceux qui terminent leur parcours», précise Mme Desmarais. Crystalina proposera de la crème glacée sur place. On procédera aussi au tirage d’un vélo parmi les personnes inscrites avant le 22 mai. Pas obligé d’être lié à l’école Saint-David pour participer et il demeure possible de s’inscrire le jour même. Les départs pour les plus longs parcours (5 km et 10 km) auront lieu à 10 h. Il suffit d’arriver une demi-heure à l’avance. Les marcheurs sont bienvenus.

Pour compléter la deuxième phase du projet de 600 000 $, il ne manque plus que les 40 000 $ nécessaires pour l’achat d’un module et d’un abri soleil (gazebo).

Depuis 2017, des soirées, courses, ventes-débarras et lave-autos ont été réalisés par l’équipe de l’école, les familles et les enfants afin de voir se concrétiser leur projet de parc-école. Jeux, verdure, clôture et surfaces synthétiques, rien n’a été négligé.

La Commission scolaire des Bois-Francs a fourni plus de la moitié des efforts dans ce dossier. La Ville de Victoriaville, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et l’école elle-même ont aussi injecté des sommes importantes. Le Club Richelieu, Philip Danault, le député Eric Lefebvre et le Grand McDon s’inscrivent à la longue liste de gens et d’événements qui ont souscrit à l’entreprise.