St-Hubert Express et Harvey’s au coin de la Grande-Ligne

Le dépanneur station-service Eko avec lave-auto, situé à l’intersection de la route de la Grande-Ligne et du boulevard Pierre-Roux, fera place à un nouveau projet, une nouvelle halte avec un nouveau bâtiment abritant un dépanneur Sagamie et deux restaurants, St-Hub Express et Harvey’s. Un projet qui commande des investissements de plus de quatre millions de dollars.

Rencontré sur le site même, le promoteur Alexandre Marcotte, actionnaire avec sa conjointe Jessyca Thibeault et son frère Philippe Marcotte, a confirmé le projet, mardi après-midi.

Tout a été signé officiellement il y a deux semaines. Les trois actionnaires ont acquis de Paul Ouellette le vaste terrain, le bâtiment et une maison.

Tout sera démoli pour faire place à du neuf. Certains travaux sont en cours, des travaux de décontamination.

Tout sera démoli pour faire place à une nouvelle construction. Présentement, on en est à des travaux de décontamination. (Photo lanouvelle.net)

Mais le grand chantier, a confié Alexandre Marcotte, devrait se mettre en branle dans quelques semaines, une fois les permis et autorisations obtenus.

En plus des deux restaurants, un nouveau dépanneur de la bannière Sagamie sera construit et continuera de proposer, avec trois pompes plutôt que deux, l’essence sous l’enseigne Eko.

«Le St-Hubert Express effectuera la livraison en plus de proposer un service au volant tout comme le Harvey’s. L’aire commune intérieure comptera une soixantaine de places assises», a fait savoir Alexandre Marcotte qui prévoit l’ouverture en janvier.

Tout ce projet, a-t-il noté, permettra la création de près d’une cinquantaine d’emplois. «Le dépanneur actuel a déjà ses employés. C’est certain que nous miserons sur leur expérience pour les avoir dans notre équipe, tout comme la responsable Nathalie qui agira comme consultante. Elle nous aidera à démarrer le projet, à nous assurer d’une bonne stratégie», a précisé M. Marcotte.

Ce projet, les trois actionnaires le mijotent depuis un certain temps. La réalisation d’une étude leur a permis de constater tout ce marché de l’ouest de la ville non desservi par leur restaurant Saint-Hubert du secteur Arthabaska.

L’analyse de certains emplacements a aussi été réalisée. «On a eu des pourparlers avec plusieurs personnes concernant des endroits très intéressants. Mais le site retenu occupait la tête de liste. Une analyse a déjà démontré que c’est entre les deux intersections (Pierre-Roux-Grande-Ligne et Pierre-Roux-Bois-Francs Nord) qu’il circule le plus grand nombre de véhicules à Victoriaville. Nous sommes bien contents de notre choix», a commenté Alexandre Marcotte.

Les négociations avec Paul Ouellette se sont bien déroulées. «Tout s’est fait avec respect. On a réussi à bien s’entendre et nous avons proposé un prix qui a fait son affaire», a-t-il souligné.

Alexandre Marcotte dit souhaiter préserver cette philosophie, cet esprit de famille qui règne au dépanneur, parce que cela leur ressemble. «Nos entreprises, on les gère de cette façon. Nous voulons continuer en ce sens tant avec les clients qu’avec les employés», a-t-il fait valoir.

Le trio d’actionnaires en sera à son troisième combo Saint-Hubert Express/Harvey’s après celui de Cowansville et un autre qui ouvrira à L’Ange-Gardien au cours de l’été.

Ont-ils d’autres projets ailleurs? «On laisse les choses aller, on ne court pas après, a répondu Alexandre Marcotte. Mais on regarde toujours les différentes opportunités qui se présentent.»

Après plus de 50 ans…

«Je suis rentré ici par la grande porte, j’y ai fait ma vie, et je sors par la grande porte, bien satisfait de moi», a commenté Paul Ouellette qui a lancé son entreprise il y a maintenant 53 ans.

C’était l’époque où ils avaient des vaches comme voisines, l’époque où le réservoir Beaudet n’existait pas.

Paul Ouellette a lancé son entreprise il y a 53 ans. (Photo lanouvelle.net)

L’homme conservera de bons souvenirs. «J’ai vu passer trois ou quatre générations. Je peux t’en raconter longtemps sur Victoriaville», a-t-il souligné, tout en précisant qu’il s’est fait bon nombre d’amis au fil des années.

Questionné sur ce qu’il ressent au sujet de la vente de l’entreprise qu’il a fondée, Paul Ouellette parle d’un cheminement naturel, si on veut. «Il y a une fin à tout, a-t-il exprimé avec philosophie. J’aurais aimé continuer, mais j’étais rendu au bout.»

L’homme reconnaît aussi que le problème de main-d’œuvre, la difficulté de recrutement, a joué un grand rôle dans sa décision.

Alexandre Marcotte, de son côté, avec quelque 150 employés au restaurant Saint-Hubert du boulevard des Bois-Francs Sud, affirme se tirer assez bien d’affaire à ce chapitre. «La pile de CV est moins grande qu’avant, mais si on cherche de la main-d’œuvre, nos 150 employés agissent comme de bons promoteurs, ce qui facilite le recrutement. On s’en sort relativement bien», a-t-il conclu.

En attendant le grand chantier, la station-service et le lave-auto sont déjà fermés tandis que le dépanneur actuel vit ses dernières heures.