Un nouveau toit pour le Centre d’entraide Contact

À l’été, le Centre d’entraide Contact de Warwick délaissera son édifice de la rue Saint-Joseph pour emménager, pas très loin, au 214, rue Saint-Louis, dans un bâtiment appartenant à l’homme d’affaires Gérald Dubois.

«On a pu l’acquérir grâce aux gens d’affaires du milieu, dont Pierre Ling, la pierre angulaire, à la Fondation P.-Rodolphe-Baril et à d’autres organismes», souligne la directrice générale Diane Lefort.

La directrice générale Diane Lefort en poste depuis six ans maintenant (Photo lanouvelle.net)

Le Centre d’entraide Contact a pu compter aussi sur une contribution financière de 178 000 $ du Programme d’immobilisation en entrepreneuriat collectif (PIEC). Une aide qui arrivait à point puisqu’en raison du déménagement, la Ville de Warwick a dû procéder à un changement d’usage. «Et cela rend nécessaire la réalisation de travaux de mise aux normes qui sont présentement en cours. Il nous allait refaire le plafond, le plancher, l’entrée», explique Diane Lefort. Il s’agit de travaux totalisant près de 150 000 $.

Si tout se passe bien, le Centre d’entraide Contact pense déménager ses pénates quelque part entre le 15 juin et le 15 juillet.
Quant au bâtiment actuel, dont on a annoncé la mise en vente au début de janvier, il en intéresse plus d’un. «Un mois après avoir installé la pancarte «À vendre», nous avions reçu une offre. Présentement, il y a une offre d’achat sur la table. De plus, deux autres personnes ont manifesté de l’intérêt», indique la directrice générale.

Un déménagement nécessaire

L’idée d’un nouveau lieu mijote depuis plus de deux ans. C’est que la croissance fulgurante du volet économie sociale a rendu les espaces trop restreints.

Une offre d’achat est sur la table concernant le bâtiment actuel. (Photo lanouvelle.net)

Le projet de réinsertion sociale du Centre d’entraide Contact, le PRSTA (plateau de réinsertion sociale en transformation alimentaire), connaît un éclatant succès.  Ce plateau accueille plus d’une quarantaine de participants. Et les petits gâteaux qu’ils cuisinent se vendent comme des petits pains chauds! «Les ventes de 16 000 $ la première année ont grimpé à plus de 50 000 $ l’année suivante pour atteindre maintenant 102 000 $. On fournit pas moins de 11 épiceries, dont deux à Victoriaville», précise Diane Lefort, ajoutant que tous les profits générés retournent dans le milieu.

«L’argent retourne dans la communauté sous forme de dépannage social, de paniers alimentaires», note-t-elle.

Dans le nouveau bâtiment, le plateau et sa cuisine bénéficieront, à l’étage, d’un espace additionnel de 5000 pieds carrés comparativement à la superficie actuelle.

La friperie, qui enregistre une croissance de 25%, occupera le rez-de-chaussée de l’immeuble. On change même son appellation. Dorénavant, on parlera de L’Économe, magasin général. Une décision motivée par le désir d’éliminer toute stigmatisation. «On veut faire en sorte que les gens, en entrant, aient l’impression de se retrouver dans un magasin et non dans un centre communautaire», indique Diane Lefort.