Marc-Olivier Lantin, l’étudiant modèle du Titan

Réussir un baccalauréat à l’université n’est pas toujours une mince tâche. Encore plus difficile de concilier les études et le hockey avec, entre autres, les nombreux déplacements. Marc-Olivier Lantin, lui, y arrive avec brio.

En fait, le patineur natif de Newport en Gaspésie n’a pas fait que réussir la dernière session d’un baccalauréat en kinésiologie, il l’a pratiquement pulvérisée comme en fait foi sa côte effarante de 4,3 sur 4,3, ce qui correspond à des notes supérieures à 90% dans chacun des six cours qu’il suivait. Qui plus est, Lantin se trouvait dans ce programme simplement afin d’être accepté en physiothérapie à l’Université de Sherbrooke, un objectif qu’il a sans surprise atteint. «Ça a pris beaucoup de discipline et d’organisation pour y arriver avec le hockey. Quand tu as un but et des objectifs, sachant que c’était un programme assez contingenté, je savais que je n’avais pas le choix de faire ce qui était en mon possible pour y arriver», a souligné le vétéran de 20 ans.

Organisé, cet aspect de sa personnalité s’avère l’une des clés de sa réussite scolaire ainsi qu’au hockey. «C’est un peu spécial dans mon cas, mais je dirais que le hockey m’aide avec mes études. Étant donné que nous avons des pratiques et des parties, c’est impossible pour moi de faire de la procrastination ou de remettre les choses à plus tard. Je dois donc être très organisé et profiter de tous mes temps libres pour faire mes travaux. Cela me permet de bien orchestrer ma semaine.»

Cette discipline sur les bancs d’école se transcende évidemment dans l’athlète qu’est Lantin. «Je suis quelqu’un qui aime beaucoup m’entraîner. Par exemple, lorsque je me lève le matin, mon sens de l’organisation m’aide à planifier mes journées, que ce soit pour les travaux, l’entraînement ou le hockey.»

Jadis espoir des Remparts de Québec

Le produit des Albatros du Collège Notre-Dame est d’ailleurs venu cogner aux portes de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) lorsque les Remparts de Québec en ont fait leur choix de 9e tour en 2015. Joueur offensif avéré (113 points en 105 parties avec les Albatros et 85 points en 70 rencontres avec le Titan), Lantin aurait certainement pu, à un certain moment, obtenir une chance de disputer quelques parties de saison régulière dans le junior majeur. Cette occasion ne s’est finalement jamais présentée. S’il a été déçu de ne pas y arriver, il se dit aujourd’hui que c’était un mal pour un bien. «C’est toujours un rêve de pouvoir jouer dans la LHJMQ, mais plus les années passaient, plus je découvrais ma passion pour la physiothérapie et l’importance des études. Ça a donc été assez difficile d’être retranché par les Remparts au début, mais après ça, j’ai pu me remettre en question. J’ai revu mes priorités et j’ai compris que je voulais vraiment faire de la physiothérapie dans ma vie. Dans le hockey, un plan B peut rapidement devenir un plan A. Maintenant, je peux combiner les deux. C’est une bonne chose pour moi, car je suis bien dans cet univers à Princeville.»

À ses derniers miles au niveau junior, Lantin ne sait pas pour le moment ce que l’avenir lui réserve sur les patinoires. Il sait cependant que les quatre prochaines années se dérouleront à Sherbrooke afin qu’il puisse compléter son baccalauréat en physiothérapie. L’attaquant du Titan de Princeville est d’ailleurs pressenti pour remporter le Prix d’excellence Guy-Lafleur, distinction décernée au joueur-étudiant de l’année dans le junior canadien.