Un 5 à 7 avec Pierre-François Legendre

Il y avait de la belle visite au Foyer du Carré 150 de Victoriaville, mercredi dernier. En effet  dans le cadre d’un 5 à 7  le comédien Pierre-François Legendre, qu’on pourra voir l’été prochain dans la pièce «L’embardée», était sur place afin d’en faire la promotion.

Il semblait très heureux de venir parler de cette pièce qui sera présentée pour la première fois, à Victoriaville du 28 juin au 27 juillet et ensuite au Zénith de Saint-Eustache du 1er au 25 août.

«C’est une grande chance pour un acteur de pouvoir participer à une création, celle d’Emmanuel Reichenbach, et de jouer un texte pour la première fois. L’auteur est collé sur nous. Il a entendu 2 lectures et il a pris nos commentaires en considération», apprécie-t-il.

Pierre-François s’estime également chanceux, comme il a dit lui-même, de travailler avec un auteur vivant (ce qui n’est pas toujours le cas) et avec un texte qui a évolué au fil du temps. «La première version que j’ai lue était un suspense financier plutôt noir et glauque, mais qui est devenu un suspense comique un peu noir», a-t-il précisé. En effet on demeure dans le suspense tout au long, semble-t-il, surtout qu’il s’agit d’un huis clos entre trois personnes (Pierre-François Legendre, Geneviève Rochette et Louis-Olivier Mauffette). «On se dit comment vont-ils se sortir de ça? Va-t-il y avoir mort d’homme ou de femme?», dit encore le comédien.

Pierre-François, dans cette production, est sur scène tout au long de la pièce. «Je ne sais pas depuis combien de temps ça ne m’est pas arrivé. Ce n’est pas évident, il faut gérer sa vessie, dit-il en souriant, lui qui avoue avoir déjà vécu une expérience où il avait à boire 5 verres d’eau sur scène, avec les désagréments que ça peut apporter, surtout si on boit juste avant le début. «Ça ne m’arrivera plus jamais», promet-il.

La pièce sera parfaite pour tous les publics, notamment les spectateurs qui ont l’impression d’avoir fait le tour, du genre plutôt convenu, du théâtre d’été, «mais qui peut être très efficace», comme ajoute Pierre-François. «On va rire quand même, mais c’est surtout que le facteur divertissement sera aussi fort que dans une grosse comédie burlesque et qu’on ne verra pas le temps passer», promet-il

Les personnages sont hyper-savoureux, annonce-t-il encore tout en racontant que les spectateurs assisteront au bris du lien de confiance entre les deux frères, à la suite de l’arrivée d’une femme à la recherche de réponses. «J’ai tellement hâte de commencer à travailler mon personnage qui est, du genre sans scrupule qui peut aller très loin pour ne pas perdre son standing, son statut social.»

L’action, même si elle se passe dans un salon funéraire ne devrait pas faire fuir les spectateurs. «Comme potentiel acheteur de billets, de savoir que ça se passe dans un salon funéraire ça m’emballerait. Qui n’a pas déjà eu un fou rire, un rire nerveux, ou dit quelque chose de complètement déplacé à cet endroit? Juste le lieu installe une tension dramatiquement intéressante», poursuit-il.

Outre cette pièce, Pierre-François met toute son énergie à élaborer une émission de télé qui va débuter en septembre et qui se situe dans le  domaine de la variété. Cette fois, c’est derrière la caméra qu’il se retrouvera, ayant accepté d’épauler le réalisateur et les auteurs en faisant de la script-édition et de la mise en scène. «Être derrière l’écran m’amuse énormément», avoue-t-il en ajoutant toutefois que passion première demeure de jouer et d’être devant la caméra pour faire passer des émotions.