Près d’une vingtaine de travailleurs potentiels découvrent Victo

Dix-sept immigrants, originaires d’une douzaine de pays, ont été accueillis, jeudi, par la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable (CCIBFE) pour y rencontrer 23 employeurs et découvrir Victoriaville et ses attraits.

Ces hommes et ces femmes font partie du programme Un emploi en sol québécois mis de l’avant par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). «Nous sommes très heureux de participer à ce programme essentiel parce qu’il est important pour nos entreprises d’avoir des possibilités de maillage avec les personnes immigrantes pour les emmener en région. Ces gens amènent une diversité culturelle, un ajout à notre communauté locale», a commenté la présidente de la CCIBFE, Geneviève Thibault.

«Ce qui compte, a-t-elle ajouté, ce n’est pas la quantité, mais bien la qualité. Ce qui compte, en fait, c’est de pouvoir réussir un maillage.»

La présidente a dit souhaiter que le passage dans la région de ces visiteurs leur donne le goût de s’y installer. «J’espère que les rencontres avec les employeurs vous permettront d’obtenir un emploi chez nous. On a besoin de vos expertises», a-t-elle fait valoir.

Plusieurs des visiteurs souhaitent s’établir en région. (Photo lanouvelle.net)

Les visiteurs venus de la France, de la Belgique, de la Côte d’Ivoire, de Cuba, d’Haïti, de la Guinée, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, de Colombie, du Maroc, de la Tunisie et de l’Angola ont, en effet, échangé avec différents employeurs qui s’étaient déplacés au Club de golf de Victoriaville.

Parmi ces employeurs figuraient, entre autres, Saputo, USNR, Sani Marc, Robovic et Logilys.

«Les employeurs se sont dit satisfaits à 100% et souhaitent procéder à des embauches. Une fois l’emploi obtenu cependant, il faut que le milieu de vie soit intéressant pour la personne immigrante», a fait valoir Benoît Malric de la FCCQ.

Voilà pourquoi les chercheurs d’emploi ont eu droit en après-midi à une visite de Victoriaville, de ses attraits et de ses services.

Selon M. Malric, tout le monde a ressenti l’accueil chaleureux et ce désir d’intégrer ces personnes à la communauté. «À la FCCQ, on a basé le programme sur le fait que l’emploi est le vecteur d’attraction vers la région, mais ce sont les gens qui constituent le facteur d’intégration. Nous voulons dire aux immigrants que la société québécoise est inclusive, une société où chacun peut avoir sa place et amener son expertise», a-t-il souligné.

Lors du dîner, le député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement, Eric Lefebvre s’est réjoui de pouvoir leur souhaiter la bienvenue. «La force de notre région, même si notre municipalité n’a pas la même dimension d’une grande ville, nous offrons tous les services, infrastructures sportives, culturelles, service de déplacement (Taxibus), sans compter l’accueil des gens. De plus, les organismes en place sont là pour vous soutenir. Nous sommes une communauté très accueillante, mais surtout on a beaucoup de bons emplois», a-t-il exprimé.

Le député Eric Lefebvre (Photo lanouvelle.net)

Le maire suppléant Yannick Poisson a aussi salué ces «visiteurs dynamiques, intéressants et intéressés», se réjouissant de les accueillir à Victoriaville, une ville inclusive à l’économie prospère propulsée par des PME dynamiques.

«C’est bien les beaux discours pour vendre la région, a renchéri Alexandre Mailhot, représentant du député Alain Rayes, mais il n’y a rien de mieux que de vivre ici. Bravo pour cette initiative, d’autant que le besoin de main-d’œuvre se fait criant pour plusieurs entreprises et constitue même un frein à leur développement.»

Positifs les commentaires!

De dessinateur industriel à ingénieur mécanique en passant un technicien informatique, un comptable, un chimiste et autres, les visiteurs possèdent des formations poussées.

Ce sont des travailleurs qualifiés. Ils se sont présentés, lors du dîner, et ils n’ont eu que de bons mots pour la région, pour la Ville, et surtout, pour l’accueil reçu.

Plusieurs d’entre eux ont parlé du sourire sur le visage des gens. «On a trouvé la joie, le sourire chez les gens. On souhaite que ce même sourire se retrouve aussi dans les entreprises», a confié l’un des visiteurs.

Le chimiste a dit se sentir vraiment accepté. «Je souhaite mettre la main à la pâte pour propulser encore plus Victoriaville vers le haut», a-t-il lancé.

Comme d’autres l’ont fait, un comptable originaire du Cameroun a exprimé un grand souhait, celui de s’intégrer à Victo. Il y a trouvé «une chaleur humaine». Sa demande d’emploi a pris la forme d’une demande en mariage. «J’attends le consentement de l’employeur, a-t-il souligné avec humour. Ce sera formidable si c’est oui.»

Plus d’un visiteur a manifesté le souhait de s’éloigner de Montréal pour s’établir en région en raison de la qualité de vie, du coût de la vie moins élevé, estimant qu’il s’agit d’un meilleur endroit pour s’épanouir.

«La balle est maintenant dans le camp des employeurs», ont conclu certains.