L’innovation au cœur de la réussite à la CSBF

Élus municipaux et partenaires ont répondu, mercredi, à l’invitation de la Commission scolaire des Bois-Francs en assistant, lors d’un 5 à 7, à l’événement «On innove, on réussit».

Dans le salon étudiant de l’école secondaire Le boisé de Victoriaville, les invités ont pu échanger et découvrir des îlots d’information mettant en valeur l’expertise de la CSBF en matière d’apprentissage, de gestion de transport et de bâtiment. Ils ont aussi été sensibilisés aux choix innovants en matière d’accueil des immigrants, de la formation professionnelle et des élèves en difficulté, et à la robotique sur le point d’envahir les classes dès la maternelle.

Par le biais d’un échange entre l’animateur Pierre-Luc Houde, la présidente de la CSBF, Paulette S. Rancourt et le DG, Julien Lavallée, les visiteurs ont été informés de ce qui est mis de l’avant pour favoriser la réussite.

Pierre-Luc Houde a animé la rencontre. (Photo lanouvelle.net)

D’entrée de jeu, d’ailleurs, on n’a pas manqué de rappeler que la CSBF trône au sommet parmi les 72 commissions scolaires du Québec, selon le palmarès de l’Institut Fraser, pour les résultats obtenus par ses élèves de quatrième et cinquième secondaire aux examens ministériels de  juin 2018. «Nous sommes premiers, bien que nous ayons un bon nombre d’élèves en difficulté. Nous les acceptons tous en leur offrant des services adaptés», a souligné Mme Rancourt.

«Quand une école se démarque, nous en sommes bien fiers, a repris Julien Lavallée. Ici, c’est la commission scolaire qui est première. Quand c’est l’ensemble des écoles qui a bien réussi, on attire les regards, les gens se demandent ce qu’on fait de différent.»

La recette du succès comporte différents ingrédients, a-t-on exposé. L’équité dans les services en fait partie, selon la présidente de la CSBF. «On demande une équité pour l’ensemble du territoire pour que les jeunes, où qu’ils soient, reçoivent des services équitables. C’est ainsi aussi qu’on a voulu éviter de couper dans les services directs aux élèves», a-t-elle confié.

On réussit, par ailleurs, à déceler rapidement les difficultés chez les jeunes. «Ainsi, on les accompagne de façon très serrée», a indiqué le DG de la CSBF.

La diversité des programmes contribue aussi, selon lui, à la persévérance scolaire. «Nos jeunes sont choyés de pouvoir choisir un domaine selon leurs intérêts et leurs aptitudes.»

Plusieurs élus ont répondu à l’invitation. (Photo lanouvelle.net)

On a évoqué, par ailleurs, l’énorme défi que pose l’organisation du transport scolaire puisque, chaque jour, quelque 8400 élèves montent à bord de l’un des quelque 150 véhicules réguliers, adaptés ou autres.

Ces véhicules parcourent quotidiennement plus de 16 200 km. «Cela équivaut à trois fois la distance Paris-Victoriaville», a précisé Paulette S. Rancourt.

Et qu’on se rassure. «Chaque enfant se retrouve à la bonne école et revient à la bonne maison», a-t-elle dit.

Des projets innovants

L’augmentation du taux de diplomation, qui a fait un bond de 68% à 82% en 7 ans, n’est pas étrangère, a-t-on expliqué, aux innovations pédagogiques mises de l’avant à la CSBF.

«Il se fait beaucoup d’innovations dans tous les domaines, a noté Paulette S. Rancourt. L’innovation, ce n’est pas nouveau de cette année à la CSBF et dans nos écoles. Ça fait partie du quotidien en éducation que d’innover, que de construire l’avenir.»

Le directeur général de la CSBF a exposé quelques exemples de projets innovants qui se font en collaboration avec des chercheurs universitaires, comme ces ateliers auprès des élèves de cinquième et sixième année amenés à bien connaître leur cerveau pour mieux apprendre, mieux mémoriser, mieux gérer leurs émotions. «Ces choses s’expérimentent chez nous. On constatera plus tard la valeur ajoutée de cette façon de faire auprès des jeunes», a indiqué Julien Lavallée.

L’accueil de la clientèle immigrante,  voilà un autre projet spécifique à la CSBF. Il permet aux jeunes d’être accueillis dans leur école de quartier pour favoriser son intégration, sa socialisation. Puis, en après-midi, on les transporte dans une autre école selon leur niveau de francisation de façon à mieux intégrer la langue française.

Les robots font leur apparition. (Photo lanouvelle.net)

Et puis, il y a ce soutien aux comportements positifs, une façon de faire issue également de la recherche. «Plutôt que de punir l’élève, on travaille l’encouragement, on enseigne les comportements souhaités», a fait valoir M. Lavallée.

De nouvelles façons d’agir, a poursuivi la présidente de la CSBF, c’est aussi que ce propose l’école spécialisée la Myriade. «Elle accueille des élèves de tout le territoire, des élèves qui trouvent réponse à leurs besoins spécifiques. On a procédé à des aménagements tant physiques que dans les comportements et les attitudes pédagogiques pour les aider à réussir, à être confortables et à trouver leur place», a souligné Paulette S. Rancourt.

Enfin, la robotique s’invite. L’ère numérique, comme l’a souligné Julien Lavallée, est à nos portes. «Nous voulons bien préparer nos jeunes à ce qui s’en vient comme défi dans l’avenir. Dès la maternelle, les robots vont envahir nos écoles. Des robots adaptés selon les niveaux des enfants pour trouver de nouvelles façons d’apprendre. Des robots au service de la pédagogie», a signalé le DG.

Ces robots, assure-t-on, ne remplaceront jamais les enseignants.  «L’intelligence émotionnelle est irremplaçable», a lancé un commissaire.

Autre élément contribuant au succès de la CSBF, ont dit Mme Rancourt et M. Lavallée, c’est la collaboration avec le monde municipal, une collaboration qui prend la forme d’un échange de services. Collaboration aussi avec le milieu en général, avec des gens d’affaires, des entreprises. «C’est l’ensemble de la communauté qui collabore, qui participe, qui apporte son aide. Si on se maintient toujours dans le top 3 des meilleures commissions scolaires, avec la première place cette année, vous avez tous une part dans ce succès et on vous remercie», a exprimé Paulette S. Rancourt.

Nouveau plan d’engagement

Le transport scolaire, tout un défi! (Photo lanouvelle.net)

Le DG de la CSBF, Julien Lavallée a évoqué le nouveau plan d’engagement vers la réussite récemment adopté, bref, un plan d’action pour les prochaines années jusqu’en 2022.

Par ses actions, la CSBF vise à diplômer encore davantage de jeunes. «Même si on se retrouve cette année en première position, on en échappe certains quand même. Il nous faut continuer à travailler pour nos jeunes pour leur offrir un profil de sortie afin qu’ils puissent ensuite poursuivre leurs études ou accéder au marché du travail», a-t-il indiqué, tout en précisant que la CSBF allait mettre l’accent notamment sur la clientèle immigrante et sur les élèves en difficultés, dont les garçons pour qu’ils réussissent mieux. «En gros, nous continuons à travailler pour nos jeunes, ils le méritent amplement», a conclu M. Lavallée.

Et dans son mot de la fin, l’animateur Pierre-Luc Houde a tenu à remercier tous ceux qui «pensent que l’éducation est le point de départ de toutes les libertés».