Le nombre d’accidents mortels en baisse dans les Bois-Francs

Un accident mortel en est un de trop, bien sûr. Reste que les autorités se réjouissent de constater, depuis quatre ans, une diminution marquée du nombre de collisions mortelles sur le territoire de la Sûreté du Québec du poste de la MRC d’Arthabaska, nombre qui a chuté de 13 à 4.

Lors de la réunion du Comité de la sécurité publique (CSP), mardi soir, au Centre communautaire de Ham-Nord, le directeur du Centre de services des MRC Arthabaska-Érable, Cédrick Brunelle, a fait savoir qu’au cours de la dernière année, du 1er avril 2018 au 31 mars 2019, la SQ a dénombré 4 collisions mortelles, 2 de moins qu’en 2017-2018, alors qu’on en avait enregistré 8 en 2016-2017 et 13 pour l’année 2015-2016.

Le CSP a tenu sa réunion à Ham-Nord, mardi soir. (Photo lanouvelle.net)

Cette diminution survient alors que les interventions en sécurité routière de la SQ augmentent. «Il faut être visible», a soutenu le directeur Brunelle, heureux de constater aussi qu’aucune collision mortelle n’est survenue au cours de la dernière année sur la route 116.

«D’ailleurs, nous poursuivons le projet Route 116, nous allons le relancer bientôt. C’est un projet d’une grande ampleur avec les écoles de conduite qui diffusent notre vidéo. On en voit les effets dans nos statistiques», a souligné le policier.

Par ailleurs, pour les mois de février et mars (les deux derniers mois qui terminent l’année 2018-2019), la SQ de la MRC d’Arthabaska a recensé un total de 292 accidents, une diminution de 8% comparativement à la moyenne des trois dernières années, a précisé Patrick Côté, responsable du poste de la SQ à Victoriaville.

En février et mars, on ne déplore aucune collision mortelle. Toutefois, deux collisions avec blessés graves sont survenues, et toutes deux impliquant des chasse-neiges.

Pour cette même période, les patrouilleurs ont réalisé 2450 interventions en sécurité routière, ce qui inclut les constats d’infractions, les avertissements, les avis de vérification mécanique et les cas de conduite avec les capacités affaiblies.

Le nombre d’appels reçus au poste de police, 1792 appels en février et mars, se maintient. Cela représente, en moyenne, 30 appels par jour.

Question de cannabis

Deux personnes, le maire de Ham-Nord, Fernand Marcotte et un citoyen, ont assisté à la rencontre du CSP.

À la question du citoyen au sujet du cannabis, le directeur Cédrick Brunelle a rappelé que, depuis la légalisation du pot en octobre 2018, les policiers n’ont pas été confrontés à un problème. «On ne fait pas face à une grande ampleur, mais ça demeure une crainte. Nous demeurons très vigilants, d’autant que la période estivale approche. Ça reste à voir», a-t-il signalé.

Dans l’ordre, le président du CSP, Alain St-Pierre et le directeur Cédrick Brunelle (Photo lanouvelle.net)

Aux citoyens de Ham-Nord, le directeur Brunelle a dressé un bilan positif pour la municipalité, indiquant qu’au cours de la dernière année, la police avait ouvert six dossiers de crimes contre la personne et six autres concernant des crimes contre la propriété.

Sur la route, on a dénombré, sur le territoire de Ham-Nord, 12 collisions survenues, pour la plupart, sur la route 161.

Préoccupant, le GHB

Cette drogue, le GHB, devenu plus rare ces dernières années, se fait de plus en plus présente.

Trois perquisitions policières liées au GHB ont conduit à l’arrestation d’individus qui en faisaient la vente. «C’est une drogue qu’on a à l’œil. C’est important, d’autant que cette drogue a mené à des hospitalisations», a précisé Cédrick Brunelle.

Reconnu comme «la drogue du viol», le GHB est plus que cela. Selon le directeur du Centre de services de la SQ, des gens la consomment, sans but sexuel, mais plutôt connaître «le feeling» de cette drogue.

Une policière à moto

C’est du nouveau pour Victo! L’agente Mélanie Beaulac sera formée pour intervenir à motocyclette sur le territoire.

«On souhaite aussi avoir la moto», a confié le directeur Brunelle, confiant de l’obtenir. «J’y tenais à ce projet. C’est un plus, notamment pour l’encadrement d’activités comme la Classique des Appalaches et pour des opérations en sécurité routière. La moto offre une visibilité différente», a-t-il expliqué, ajoutant avoir fait valoir différents arguments pour démontrer que la présence d’un policier à moto peut aussi utile et pratique, sinon plus, dans des MRC comme celle d’Arthabaska, que sur les autoroutes.

On pourrait donc apercevoir la policière motocycliste quelque part vers la fin de juin ou au début de juillet.

Pas deux, mais quatre cadets

L’ajout au Québec par la SQ de 60 cadets supplémentaires se traduit par deux cadets de plus pour le Centre de services Arthabaska-Érable.

Aux deux cadettes assignées principalement au territoire de la Ville de Victoriaville (qui paie 10 000 $ pour le service) se greffent deux autres cadets. «Ceux-ci se promèneront un peu partout, se retrouveront dans les festivals et festivités. Ils ont aussi une formation plus pointue au sujet de la nouvelle loi sur le cannabis et l’enregistrement des armes à feu», a fait savoir M. Brunelle pour qui la présence des cadets constitue un plus, considérant de grands besoins en saison estivale.