Une élève du Cégep s’illustre à l’international

Laurie Croteau, une étudiante du programme Technologie de l’électronique industrielle (TEI) du Cégep de Victoriaville, a fait belle figure lors d’une compétition internationale de robotique industrielle.

Laurie Croteau a terminé au troisième rang à la quatrième finale internationale du Trophée RobotFly tenue du 30 mars au 6 avril à Cluses en France. Elle a, de plus, mis la main sur le prix spécial du Crédit Agricole pour s’être démarquée.

Deux autres étudiants, Antoine Hamel et Nathan Grenier, y ont aussi participé pour ainsi prendre les 9e et 15e places.

Les trois représentants du Cégep de Victo, pour participer à la finale internationale, ont d’abord dû se qualifier sur la scène régionale, puis à l’échelle canadienne.

Les trois étudiants ont rencontré les journalistes, mercredi matin. (Photo lanouvelle.net)

À la finale canadienne du 6 mars à Saint-Jean-sur-Richelieu, le trio a terminé en deuxième position, ce qui lui a donc permis de s’envoler pour la France accompagné de l’enseignant Alexander Dumais.

Selon Laurie, la chimie qu’ont su développer les trois élèves au fil de leur formation a sans doute contribué à leur succès. «On a une bonne communication. On a gagné, car chacun connaissait sa tâche, on savait ce qu’on allait faire», a-t-elle souligné.

Toutefois, à la finale internationale en France, Laurie, Antoine et Nathan ont été séparés, chacun faisait partie d’une équipe différente. Au total, quelque 95 participants venus du Canada, de la France et de la Belgique, ont été regroupés en 24 équipes.

Au cours de cette compétition, le défi imposé aux participants consistait à programmer et à rendre fonctionnels les mouvements d’un robot pour qu’il exécute une opération d’usinage de pièce.

L’épreuve comportait quatre éléments : la simulation sur ordinateur, la programmation d’un robot, les lunettes à réalité augmentée et un rallye.

«Le rallye comportait des kiosques. On devait aller poser des questions. Cela incitait à aller échanger avec les gens des entreprises, à établir des contacts. Cela nous a permis de découvrir des entreprises qu’on ne connaissait pas», a confié Laurie Croteau.

Des conférences s’offraient aussi aux participants. «Elles comptaient pour le pointage. Nous devions être présents, être à l’écoute et répondre aux questions», a-t-elle expliqué.

Comme la compétition se tenait sur une seule journée, les cégépiens victoriavillois ont pu profiter de leur séjour autrement. «Nous avons visité des villages, participé à des activités amusantes. Il y a de beaux endroits à visiter. J’ai bien aimé», a commenté Antoine Hamel.

Une expérience enrichissante!

Laurie, Antoine et Nathan, tous issus du même cheminement, diplôme d’études secondaires (DES), diplôme d’études professionnelles (DEP) et diplôme d’études collégiales (DEC), ont bien apprécié leur expérience. «Cela nous ouvre des portes à l’international. Nous avons établi des contacts, ce qui nous amène des possibilités de stages», a confié Laurie Croteau.

Et pour elle, l’expérience vécue se situe bien au-delà de sa troisième place. «Le simple voyage en France, pour nous, c’est merveilleux, a-t-elle noté. Nous avons visité quelques industries et constaté que leurs robots, comparativement au Québec, sont tellement optimisés. La technologie, ils l’utilisent mieux que nous. C’est plaisant de voir le robot accomplir plusieurs tâches. Et on prend conscience qu’à long terme, les robots, finalement, ne viendront pas faire perdre des emplois, mais plutôt en faire gagner.»

Ils ont tous trois savouré leur expérience. (Photo lanouvelle.net)

Nathan Grenier, lui, a apprécié la découverte de nouvelles choses. «J’ai bien aimé voir d’autres robots, d’autres marques, d’autres produits, il faut savoir s’adapter», a-t-il dit.

«Moi, ce qui m’a marqué, a mentionné Antoine Hamel, c’est vraiment la nouvelle technologie, de voir des trucs comme les pinces pour prendre des fruits. Ils ont commencé à les développer, il y a un avenir pour ça.»

«Il y a aussi des robots qui se déplacent seuls, a renchéri Laurie Croteau. Ils prennent connaissance de leur environnement, peuvent détecter une personne. S’il a besoin de se recharger, il va se brancher dans le mur.»

Bref, l’expérience de ces trois élèves constitue «un gros plus» pour eux, selon l’enseignant. «Cela leur a notamment fait voir ce que c’est le monde industriel», a souligné Alexander Dumais.

Du côté de la direction de l’établissement, on a de bons mots pour les trois représentants victoriavillois. «Voilà une belle réussite, c’est une fierté pour le Cégep. Cette initiative enseignante est le fruit d’une collaboration des enseignants, du personnel technique et des étudiants. C’est une chance d’aller à l’international, a fait savoir la directrice adjointe aux études, Marie-Claude Hardy. L’internationalisation de la formation constitue un point important de développement que nous avons identifié depuis quelques années. Il était donc naturel d’encourager la participation à ce concours international.»