Mathieu Sévigny n’a pas l’intention d’accrocher ses patins

Victime d’une autre commotion cérébrale au premier tour éliminatoire contre les Foreurs de Val-d’Or et confiné à l’infirmerie depuis, Mathieu Sévigny a vu sa carrière junior prendre fin lorsque les Huskies de Rouyn-Noranda ont éliminé les Tigres de Victoriaville. 

Dans un scénario idéal, Sévigny aurait au moins pu prendre part à son ultime tour de piste dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), mais le destin en a décidé autrement. Bien que déçu, le vétéran attaquant a préféré se concentrer sur le positif, lorsqu’appelé à faire un retour sur sa carrière dans le junior majeur. «Ça a été cinq belles années qui ont passé très rapidement. Quand je suis arrivé à 16 ans dans la LHJMQ, les joueurs de 20 ans me disaient d’en profiter et c’est ce que j’ai fait à mon tour. J’ai tellement vécu de beaux moments que c’est difficile d’en identifier un en particulier. Nous avions vraiment un beau groupe de joueurs à Victoriaville cette saison.»

Appelé à commenter ce que l’avenir lui réservait, Sévigny a évoqué qu’il prenait les choses une journée à la fois. Il refuse cependant de parler de retraite. Il laisse d’ailleurs entendre que son état de santé va de mieux en mieux. «C’est au jour le jour présentement. Je rencontre ma neuropsychologue bientôt. Ça va bien en ce moment, je suis content. Je vais pouvoir reprendre l’entraînement léger. Il s’agit de bonnes nouvelles. J’aimerais également poursuivre ma carrière l’an prochain. Je ne veux pas que ça se termine ainsi. Je ne sais pas ce sera quoi (universitaire ou professionnel), mais j’ai beaucoup d’options. Ça me satisfait.»

Heureux d’avoir pu jouer avec son frère

Pour la première fois de sa carrière, Sévigny a eu la chance d’évoluer au sein de la même formation que son petit frère Vincent. Un souvenir qu’il chérira longtemps. «Ça a été une belle année avec Vincent. Nous nous sommes retrouvés dans la même famille de pension, donc nous avons vraiment passé la saison ensemble au complet.»

Un entraîneur élogieux

Connaissant Sévigny depuis belle lurette, l’entraîneur-chef des Tigres Louis Robitaille s’est montré nostalgique à l’idée de voir sa carrière junior se terminer. «Ce n’est pas la façon dont il voulait que ça prenne fin. C’est un compétiteur que j’ai vu grandir depuis l’âge de 15 ans jusqu’à aujourd’hui. Il a passé à travers beaucoup d’adversité. J’aurais vraiment aimé l’avoir sur la glace contre Rouyn-Noranda, car Mathieu, c’est un guerrier. Je suis fier de lui, de la façon dont il a travaillé. Il laisse un bel héritage à notre équipe. Son frère Vincent l’a regardé aller et il deviendra tout un défenseur dans cette ligue. Dans la famille Sévigny, ce sont des gars fiers et Mathieu peut l’être.»

En 251 parties de saison régulière au sein du circuit Courteau, le produit du Blizzard du Séminaire Saint-François a récolté 143 points, dont 70 buts. À cela s’ajoutent sept points en 22 rencontres éliminatoires.