Un nouveau concept voit le jour à Victoriaville

On l’a baptisé «La Station Espace Collaboratif» ce nouveau concept qui a pignon sur rue au cœur du centre-ville dans les locaux de l’ancien resto-bar  O’ Shack.

Il s’agit d’un lieu destiné aux entrepreneurs, travailleurs autonomes, intervenants ou professionnels qui souhaitent travailler dans un environnement favorisant les échanges et la collaboration.

«On veut permettre à ces travailleurs de pouvoir s’installer dans un bel environnement où tout est compris, le service Wi-Fi, l’impression… Nous faisons en sorte que ce lieu ne soit pas seulement un bureau, mais aussi un espace pour partager avec d’autres gens. Voilà pourquoi on a aménagé des espaces de façon agréable. Les locataires peuvent s’y installer et y mettre leurs propres couleurs», a fait savoir Nancy Capistran, l’initiatrice du projet.

Les travailleurs peuvent louer, à moyen et long terme (d’un an à cinq ans) un espace de bureau dont le coût varie selon la dimension et s’il dispose ou non d’une fenêtre.

Les locataires peuvent profiter aussi d’une cuisinette en plus d’avoir accès à la location de salles pour des réunions ou des formations d’une capacité de 8, 12 ou 16 personnes.

«Les entreprises extérieures ayant besoin de se réunir peuvent aussi louer une salle», a précisé Nancy Capistran.

«Avec Altitude ressources humaines, je propose des ateliers d’animation en codéveloppement, a-t-elle ajouté. Les locataires intéressés peuvent ainsi participer cinq ou six fois par année, ce qui leur permet de pouvoir échanger, de partager leurs expériences.»

La Station Espace Collaboratif propose six bureaux, incluant la réception. «À la réception, on peut, par exemple, y retrouver quelqu’un qui propose ses services en bureautique, en graphisme ou en comptabilité. D’autres locataires pourraient aussi en profiter. De plus, on loue moins cher cet espace, mais en même temps, cette personne se chargera d’accueillir la clientèle et d’offrir ainsi une présence», a souligné Mme Capistran.

L’idée a germé

Nancy Capistran mijotait cette idée depuis un bon moment. «J’avais en tête ce projet d’espace collaboratif. De fil en aiguille, j’ai décidé de former un organisme à but non lucratif appelé La Station. Ce nom rappelle l’ancienne gare au bout de la rue du même nom», a-t-elle confié en fin de journée, mardi, à l’occasion de l’inauguration officielle.

Ce projet s’inspire d’un concept qui existe ailleurs. «Selon nos recherches, c’est parti de la Californie, a indiqué Mme Capistran. Cela s’est développé dans les grands centres et on voit que ça se développe dans les régions. On retrouve ce concept notamment à Plessisville, Drummondville, Trois-Rivières et Sherbrooke. Les villes en région en développent. Ça permet aux travailleurs autonomes, aux professionnels, aux intervenants de différents secteurs, de sortir de l’isolement et de pouvoir collaborer.»

Nancy Capistran, présidente d’Altitude ressources humaines, entreprise qui loge à l’étage, est propriétaire de l’édifice et loue le rez-de-chaussée à La Station Espace Collaboratif, une location de cinq ans.

«Un conseil d’administration de sept personnes, six femmes et un homme. Un beau mélange de gens provenant du milieu communautaire et des secteurs public et privé. Des gens que je connais et qui avaient envie de s’impliquer», a confié Nancy Capistran qui siège au conseil d’administration comme gestionnaire sans droit de vote, cependant, question de neutralité.

La venue de La Station Espace Collaboratif a nécessité des investissements de 80 000 $.

De l’avis de Nancy Capistran, le concept a de l’avenir. «C’est une idée innovante, ici. Les espaces collaboratifs étaient inexistants. Il y a un besoin, je pense, d’autant qu’on constate une augmentation importante du nombre de travailleurs autonomes et de gens qui effectuent du télétravail», fait-elle remarquer.

Deux locations

Dès le début mars, La Station Espace collaboratif a accueilli sa toute première locataire, une courtière immobilière Kellie Dionne-Labonté. Elle reluquait depuis longtemps le bureau qu’elle occupe maintenant. «Depuis le mois de novembre que je travaille pour l’obtenir et ça s’est concrétisé», a-t-elle confié, toute heureuse.

«Je cherchais d’abord et avant tout une visibilité. Au centre-ville, j’ai l’endroit idéal. Je suis très à l’aise dans mon environnement, je m’y sens vraiment bien, c’est convivial. J’ai mis le bureau à ma personnalité. J’adore ça», a-t-elle fait valoir.

Un deuxième locataire s’amène pour le 15 avril, l’entreprise Telmatik dont le siège social se situe à Boucherville.

«J’ai visité l’endroit un après-midi et, en entrant, j’ai eu un coup de cœur. En 15 minutes, c’était décidé. J’avais trouvé ce qu’il nous fallait», a confié Alain Brunelle de Telmatik,  essentiellement un centre d’appels, mais l’entreprise œuvre aussi en technologies.

Telmatik, a-t-il dit, prône le travail à domicile. «Environ la moitié de nos 165 employés travaille à domicile», a signalé M. Brunelle précisant que Telmatik avait acquis, à l’automne, Communications SRP de Victoriaville. «Comme les gens de SRP ne pouvaient pas toujours travailler à la maison, il nous fallait trouver un endroit pour les accomoder tous les jours, qu’ils aient une place pour venir travailler s’ils le souhaitent», a-t-il dit.

Alain Brunelle a été ravi par la situation géographique (le centre-ville et la rue piétonnière de la Gare), mais également par le concept, la formule. «Je suis bien heureux. Nous aurons un pied-à-terre à Victoriaville. Vraiment, je suis content d’avoir découvert ce petit trésor-là», a-t-il conclu.