La marche du Vendredi saint : partager le chemin

La Communauté du Désert continue son oeuvre, malgré le départ, il y a quelques semaines, de son fondateur, l’abbé Gérard Marier. Ainsi, pour une 27e année consécutive, les gens sont invités à venir marcher derrière la croix, le Vendredi saint.

Marie-Josée Roux et Martin Jetté, de la Communauté du Désert, ont expliqué qu’il fallait continuer, malgré le décès de l’abbé Marier. C’est donc un peu à titre significatif que la marche prendra son départ de la Communauté (90, rue Saint-Paul à Victoriaville) à 19 h le 19 avril. «Pour montrer que nous sommes toujours là», explique Marie-Josée. Malgré la souffrance et le déséquilibre amenés par le départ de l’abbé Marier, les gens seront en marche. «Une façon de se rassembler derrière notre deuil», note encore Marie-Josée.

«Cette année, en réponse à l’appel du pape François, de concert avec la campagne de Développement et Paix, à ne pas rester indifférents au sort de millions de personnes forcées de fuir leur foyer que nous allons marcher», indique Martin Jetté de la  Communauté. Le thème cette année est : Partager le chemin, donc une invitation à nous laisser toucher par les situations réelles que vivent les migrants et les réfugiés.

La marche se dirigera vers l’église Sainte-Famille (20, rue Paré), où aura lieu une célébration avec la vénération de la croix, un témoignage et des chants. Les personnes qui ne peuvent marcher n’ont qu’à se rendre directement à l’église. À partir de 19 h se tiendra une animation autour des stations du Chemin de croix, accompagnée de chants.

Comment va la Communauté

Bien entendu, le décès de Gérard Marier a bousculé la Communauté du Désert où il était, avec son charisme et son humour, le noyau central. «On s’ennuie un peu et on révise chacune des œuvres de la Communauté pour trouver la pertinence», souligne Marie-Josée.

Certaines choses ont, bien entendu, changé dans la maison du 90, rue Saint-Paul, notamment la messe que Gérard disait tous les matins. Cette célébration a été remplacée par la récitation du chapelet et la prière du bréviaire. «Nous allons trouver d’autres façons de prier. Nous n’avons plus de prêtre sur place et ils sont déjà tellement sollicités», ajoute-t-elle.

«Le défi, c’est de ne pas se laisser entraîner dans le piège de la tristesse et de garder vif le souvenir de la vie. On va se réapproprier la mission parce qu’on n’a pas les mêmes dons que Gérard», termine Martin.