Saint-Valère : quatre conseillers se dissocient du maire

À la suite de l’expulsion manu militari du directeur général de Saint-Valère, lundi soir, par le maire Marc Plante, quatre conseillers font front commun pour dénoncer les agissements du premier magistrat.

Dans une lettre signée et dont lanouvelle.net a obtenu copie, les conseillers Marcel Larochelle, Valérie Fortier, Denis Bergeron et Yvon Martel déplorent que le maire ait suspendu indéfiniment le DG Jocelyn Jutras sans qu’aucune résolution ne soit adoptée par les membres du conseil municipal.

Dans le document, les conseillers indiquent n’avoir jamais été informés par le maire Plante de son intention et de sa décision d’expulser indéfiniment Jocelyn Jutras.

Scène plutôt inhabituelle : des policiers appelés pour escorter le DG suspendu.

Les élus affirment aussi avoir été «totalement pris par surprise» par la décision du maire et par la façon dont les choses se sont déroulées.

«Nous nous dissocions totalement de la décision prise par Monsieur le Maire Plante à l’endroit de Monsieur Jocelyn Jutras, écrivent-ils. Nous nous dissocions également des propos tenus par Monsieur le Maire Plante à l’endroit de Monsieur Jocelyn Jutras lors de l’assemblée du conseil municipal.»

Une dictature

Rencontré à son domicile, le conseiller Marcel Larochelle a reconnu qu’il ne partageait pas du tout la même vision que le maire Marc Plante. «Il fonctionne par lui-même et non en équipe. Il ne fonctionne pas comme devrait le faire un conseil municipal. Il faut que ce soit son idée, sinon ça ne marche pas. Ça fonctionne comme une dictature», fait-il valoir.

L’élu admet qu’il a commencé à élever la voix, «à parler un peu fort» dans certains dossiers. «Et on m’a dit que mon nom était rendu aux avocats. C’est de l’intimidation pour que je me la ferme», croit-il.

«Le maire agit seul. Ce n’est pas comme ça que doit fonctionner un conseiller municipal composé d’un maire et de six élus. Ce n’est vraiment plus drôle contrairement à ce que c’était avant», précise-t-il.

Le conseiller Larochelle termine en osant espérer que, dans cette histoire du DG expulsé et escorté par les policiers, que les deux autres conseillers n’étaient pas au courant des gestes qu’allaient poser le maire Plante en cette soirée du 1er avril.