«Repenser le monde tel qu’il devrait être»

Un thème précis, d’importants enjeux, des sujets offrant beaucoup de matière à réflexion, Thomas Mulcair comme conférencier, bref, un programme bien garni attend les participants au quatrième colloque de philosophie le mercredi 17 avril au Cégep de Victoriaville.

«Déclin ou retour des utopies?», voilà le thème retenu pour ce colloque. «Un thème qui interpelle beaucoup les étudiants avec toute cette question de démystifier la notion d’utopie. C’était important pour nous, car  c’est associé à quelque chose d’irrationnel, d’incompréhensible, une espèce de chimère, explique l’enseignant et instigateur du projet, Rémy Gagnon. Nous voulions plutôt orienter les étudiants vers l’idée de repenser le réel à partir du monde tel qu’il devrait être, tel qu’ils vont l’imaginer, de garder cette possibilité réflexive, de garder ça vivant au lieu de discréditer continuellement les utopies.»

Le colloque s’articule autour de six ateliers présentés entre 11 h et 13 h par une quinzaine d’étudiants et présidés par des enseignants et enseignantes du département de philosophie. «Des ateliers vraiment intéressants qui soulèveront de nombreuses questions. L’environnement, par exemple, constitue un enjeu important. On y traitera aussi des questions démocratiques, du capitalisme, des médias sociaux, de la montée de la droite et de l’extrême droite. Vraiment, il y a une belle matière à réflexion», précise Rémy Gagnon.

La conférence de Thomas Mulcair

L’ex-homme politique Thomas Mulcair, maintenant professeur à l’Université de Montréal, viendra clore le colloque à 17 h 30 au grand auditorium du Cégep avec une conférence intitulée «Climat politique et politiques climatiques», une conférence ouverte au public tout comme d’ailleurs les ateliers proposés.

En plus de dresser le portrait de la situation environnementale au Québec et au Canada, le conférencier exposera aussi des pistes de solution pérenne aux problèmes environnementaux au-delà de la partisanerie. «C’est toute la question de l’urgence d’agir de façon collective et de sortir le débat de la partisanerie politique. Thomas Mulcair s’appuie sur le constat qu’on ratera probablement les cibles de réduction de gaz à effet de serre en y allant de solutions, d’actions possibles pour résoudre le problème», indique l’instigateur tout en rappelant la récente grève étudiante pour le climat. «Une action qui s’inscrit parfaitement dans la conférence de M. Mulcair. Nous sommes invités à repenser le monde tel qu’il devrait être», conclut Rémy Gagnon.