Une défaite amère pour les Foreurs

Dans le camp des Foreurs de Val-d’Or, les mines étaient évidemment déconfites à la suite de cette élimination crève-cœur. La fierté d’avoir bataillé jusqu’à la toute fin surmontait cependant les émotions les plus amères à la suite de ce revers de 4 à 3 en prolongation lors du septième duel de leur série contre les Tigres.

«Nous avons tout donné. Nous savions que ça serait une longue série peu facile. Je suis fier de ce que mes joueurs ont accompli. Ils sont revenus dans le match et ils ont créé l’égalité. C’était un jeu de pile ou face. Ça prouve que nous avons eu du caractère. Ce n’est pas facile de jouer ici à Victoriaville. Je ne peux pas être déçu de mes joueurs», a relaté avec philosophie Pascal Rhéaume.

Cette défaite a également marqué la fin du parcours junior des joueurs de 20 ans Félix Boivin, Julien Tessier et Yan Dion. Dans le cas de Tessier et Boivin, ceux-ci ont été des rouages cruciaux pour les Valdoriens, récoltant respectivement huit et six points. «C’est très difficile de vivre ces moments. C’est là que tu réalises tous les sacrifices que tu as fait pour te rendre là. Le seul mot qui me vient en tête, c’est difficile. Ça a été une série spéciale contre mon ancienne équipe, mais j’aurais préféré un autre sort. Ça fait partie du hockey et il faut vivre avec ça», a révélé Félix Boivin, ancien membre des Tigres.

Au-delà de la performance des vétérans de l’équipe, le gardien de 17 ans Jonathan Lemieux est certainement celui qui s’est le plus distingué dans cette série. Sans lui, cette série n’aurait jamais eu l’occasion de se rendre à la limite. Lemieux termine cette série avec une moyenne de buts accordés de 3,21, mais surtout une efficacité de 91,4%. «Jonathan a été super bon. Il a fait un gros pas en avant après Noël. Même si Mathieu Marquis (deuxième gardien) a été excellent, nous devions prendre des décisions en tant qu’organisation. Nous sommes allés avec Jonathan. Il travaille toujours fort. Nous devons même le retenir parfois. Il veut toujours aller sur la patinoire. Il agit comme un professionnel. Nous avons aussi un bon entraîneur des gardiens en Mario Baril. Jonathan a un beau futur devant lui.»

Dans le cas de Boivin, il ne pouvait que se réjouir de l’avenir brillant auquel est voué Val-d’Or. «Dans ce vestiaire, il y a tellement de talent. Je regarde des gars comme William Provost, Jérémie Biakabutuka, Marshall Lessard et compagnie. Le meilleur est devant pour cette équipe.»