«Il aimait autrui, Guy»

La région perd, avec le décès de Guy Aubert, un homme bon et préoccupé par les autres. «Il aimait autrui, Guy. Il aimait profondément les autres. Oui, c’était un homme d’affaires, oui, il a réussi. Mais au-delà et bien à côté de tout ça, ce qui guidait sa vie, c’était l’amour qu’il avait pour les gens. Et il l’a eu jusqu’à la fin», témoigne Claude Raymond, stratège en communication et ex-journaliste.

Il a d’ailleurs connu Guy Aubert la première fois alors qu’il travaillait à La Nouvelle. Mais c’est son travail auprès de l’ex-maire Pierre Roux qu’il l’a mis en contact avec le disparu. «Ce qui a fait qu’on a commencé à travailler ensemble, ce sont les élections municipales. Nous avons épaulé Pierre Roux dans ses élections, de même que Roger Richard et Alain Rayes», se souvient-il. Guy Aubert avait aussi supporté André Bellavance, ce que n’a pu faire Claude Raymond.

Si les élections municipales ont été le point de départ, la collaboration entre les deux hommes s’est poursuivie ailleurs. «Nous avons travaillé sur différents projets pour différentes affaires dans différentes causes, souligne-t-il. Il m’a appuyé dans tellement de causes, dont celle de Répit Jeunesse. J’apprenais beaucoup de lui.»

Guy Aubert faisait l’unanimité autour de lui. «Ce bonhomme-là, tout le monde l’aimait. Je n’étais pas différent des autres. Moi aussi je l’aimais bien, j’aimais travailler avec lui parce qu’il est tout ce qu’on a lu sur lui aujourd’hui (mardi)», note-t-il.

Des qualités, Guy Aubert en possédait plusieurs, dont celle de toujours répondre oui aux gens. Il avait aussi, exprime Claude Raymond, un côté avenant et prévenant pour autrui. «Il était excessivement préoccupé par autrui, par le confort de l’autre, par son bien-être, par l’harmonie entre les personnes. Voilà un trait de caractère remarquable faisant de lui un véritable rassembleur. Avec lui, nul chicane possible, car tous l’aimaient et personne n’avait envie de faire de guerre avec lui.»

Guy Aubert aura su, selon Claude Raymond, resté fidèle à lui-même. «Ce trait de caractère, il l’a conservé à la différence que ce trait n’a jamais cessé de se bonifier.» Le regretté homme d’affaires et philanthrope laisse derrière lui des gestes posés, des paroles prononcées. «De Guy, j’hérite de son ouverture à autrui que je vais continuer d’essayer de bonifier au mieux. Guy était quelqu’un de bon. Je vais aussi m’en inspirer pour être bon, comme l’était mon père, comme l’était Guy, bon, avenant avec les autres et préoccupé de leur confort», exprime-t-il.

Claude Raymond considère Guy Aubert comme «un exemple» et un homme «d’une rare efficacité». Pour l’avoir vu évoluer pendant près de 35 ans, il retiendra de Guy Aubert le rôle majeur qu’il a toujours joué, même dans l’ombre. «C’est à peine si on commence à réaliser jusqu’où il a joué un tel rôle de premier plan», observe-t-il.

«Bien avant le Grand Union, le café Alice ou le Carré 150, il était déjà un partenaire majeur. Ce gars-là n’arrêtait pas d’intervenir, d’agir», fait-il remarquer signalant au passage la fondation S.E.R.V.I.R.

«Regardons les causes autour de lui. Il était porté vers la misère humaine, il était sensible à cette misère et il a tout fait pour qu’il y en ait le moins possible. Je serais curieux de savoir s’il existe en ville un organisme qui n’a pas profité de sa générosité», dit-il, tout en reconnaissant que sa mort l’a beaucoup ému. «Il s’agit d’une perte considérable pour ceux qui l’ont connu et qui ont vécu près de lui. Je comprends que sa famille soit submergée de douleurs», conclut-il.