Un énorme accomplissement pour Pier-Alexis Soulière

«Si on m’avait offert un contrat en 2007 me disant que je serais dans le top 10 mondial de la profession 12 ans plus tard, j’aurais immédiatement signé», affirme le Plessisvillois de 31 ans, Pier-Alexis Soulière.

Celui-ci est de retour au Québec après une première participation au concours du Meilleur Sommelier du Monde qui s’est tenu à Anvers, en Belgique, du 10 au 15 mars, et duquel il a ramené dans ses valises la 9e position parmi les 66 participants en provenance de 63 pays.

«J’aurais certes aimé avoir obtenu un meilleur résultat. J’ai travaillé extrêmement fort pour en arriver là. Il faut dire qu’il y avait une belle relève de sommeliers sur place et que le niveau de compétition était très relevé», d’expliquer M. Soulière. «Avec le recul, j’estime que ce fut un accomplissement énorme. Je n’ai pas de regret.»

Les commentaires ont d’ailleurs été élogieux à l’endroit du jeune homme qualifié par l’un des juges (propos rapportés par le blogueur Guy Bertrand) comme d’un sommelier dynamique, possédant beaucoup de connaissances et excellent communicateur. «C’est un métier que je pratique par passion et je suis flatté qu’on parle de moi comme d’un bon vendeur, car la sommellerie est un poste clé pour générer des revenus au sein d’une entreprise saine et pour fidéliser une clientèle. C’est l’une de mes facettes d’être orienté vers les affaires et de faire découvrir de nouvelles choses aux gens.»

Maintenant que la compétition est derrière lui, M. Soulière entend reprendre un train de vie un peu plus normal. «Depuis l’été dernier, j’allouais quatre à six heures par jour à l’entraînement juste en prévision de la compétition. Maintenant, j’aurai plus de temps à consacrer à ma famille. Ça va me faire du bien sur le plan professionnel et personnel également», de dire celui qui se promet entre autres d’aller faire un tour à la cabane à sucre familiale lui qui est né à Saint-Pierre-Baptiste, mais qui a grandi à Plessisville.

Ce dernier porte également plusieurs chapeaux comme celui de sommelier au restaurant La Chronique à Montréal et comme enseignant à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec à Montréal. Il partira prochainement dans l’archipel de Madère au Portugal pour en apprendre davantage sur des vins spécialisés de cette région en prévision d’une présentation qu’il fera à Dallas, aux États-Unis, pour Master Sommelier. Il a aussi été invité à animer différentes dégustations, dont l’une qui se tiendra à Toronto.

Celui qui habite maintenant la ville de Québec et qui est l’une des rares personnes à avoir obtenu le titre de Master Sommelier avant l’âge de 30 ans, ne ferme pas la porte à toute autre compétition qui pourrait éventuellement l’intéresser.