Le Club Lions de Victoriaville y voit plus clair

Quelque 105 enfants de maternelle passaient des examens de dépistage précoce de problèmes de la vue, lundi, à l’école La Ribambelle Wilfrid-Labbé de Victoriaville. Une activité tenue à l’initiative du Club Lions de Victoriaville. L’organisation a saisi l’occasion pour parler du resserrement de sa mission autour des troubles de la vue.

En juin 2018, le Club Lions de Victoriaville annonçait entamer un processus de réflexion stratégique autour de sa pertinence et son avenir, dans le contexte d’une offre communautaire et humanitaire foisonnante. Avec plus d’une centaine d’organismes dans la région, les membres du Club, accompagnés d’un consultant externe, ont profité de la période estivale et de l’automne pour réfléchir sur l’utilité actuelle de tous les services offerts depuis 62 ans.

De fait, il s’avérait de plus en plus difficile pour le Club de renflouer ses rangs, vu l’abondance des besoins du milieu communautaire. Au cours des dernières années, les effectifs du groupe ont reculé de 30%. «Ce membership, qui est en chute libre, est le cœur de notre organisme», a observé Raymond Beaudet, porte-parole. En outre, ses différentes contributions, par exemple pour les paniers de Noël, perdaient de leur signification, par rapport à la capacité des autres organismes qui y œuvrent. Or, il y a un domaine où ses actions demeuraient plus qu’indiquées, celui de la vue.

Une cause bien définie

Le Club Lions a présenté sa mission modernisée afin de redevenir attractif et faire une différence dans la société. Dorénavant, elle consistera à «servir et supporter financièrement les personnes vivant avec une déficience visuelle et leurs proches, en plus de faire du dépistage précoce des troubles de la vue en milieu scolaire et de guider les bénéficiaires vers les différents intervenants du milieu», a annoncé M. Beaudet. Il s’agit donc d’un retour aux sources.

Pour procéder à la prévention qu’elle entend mener, l’organisation travaillera en collaboration avec plusieurs ressources du milieu, dont le Centre local de services communautaires (CLSC), les optométristes, le Centre de réadaptation en déficience physique de Victoriaville, la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) et les directions d’écoles.

La clinique de prévention qui se tenait à La Ribambelle représente une initiative que l’on souhaite étendre aux établissements scolaires de toute la région dès la prochaine rentrée, en collaboration avec les autres clubs de la région. Du coup, les jeunes deviendront sensibilisés à cette réalité et à l’importance de la qualité de leur vision pour leur réussite scolaire.

«Le Club Lions deviendra une référence pour guider les personnes en perte d’acuité visuelle vers les ressources pouvant leur apporter les services adaptés à leur condition. Ultimement, il pourrait défrayer certains équipements qui n’entrent pas dans les critères des organismes ou des programmes en place», a ajouté le porte-parole.

Contribution au milieu de l’éducation

La présidente de la CSBF, Paulette Simard Rancourt, confirme que des dépistages, plutôt sommaires, ont existé dans les écoles par le passé. «Quelque chose d’aussi soutenu, structuré et avec la mission de faire du dépistage précoce auprès des jeunes, c’est maintenant que ça se met en place. Je crois que plusieurs écoles en feront la demande. Nous sommes très reconnaissants lorsqu’un groupe apporte sa contribution à tout ce qui s’appelle éducation», a-t-elle observé.

Sur les 261 enfants inscrits à La Ribambelle, 105 passaient les tests à la demande de leurs parents. Les autres ont déjà rencontré une optométriste avant leur entrée à l’école. Plusieurs clubs offrent de tels services, dont celui de Sherbrooke, qui se rend dans les écoles avec des professionnels depuis cinq ans.