Audace et simplicité au menu du Souper Venaison

Une tradition maintenant bien ancrée ce Souper Venaison de la Sécurité alimentaire qui, pour sa 19e édition, le 10 avril dès 18 h au Complexe Sacré-Cœur de Victoriaville, affiche de la simplicité, de l’audace et du renouvellement.

Simplicité parce que l’activité, cette année, se tient sans l’apport d’une présidence d’honneur, mais plutôt avec l’appui de tout le conseil d’administration, le soutien de ses sept membres. «Des représentants d’organismes, des bénévoles et des utilisateurs de la Sécurité alimentaire forment le CA. Ces gens ont une compréhension pointue, très éclairée des personnes fréquentant l’organisme, de ce qu’ils vivent, du potentiel qu’ils portent en eux. C’est donc le CA qui lance l’invitation à participer à notre grand souper-bénéfice cinq services», a expliqué la coordonnatrice Isabelle Voyer.

L’audace et le renouvellement marquent aussi l’édition 2019. «Nous comptons sur une équipe de chefs presque entièrement renouvelée et presque complètement composée de femmes», a précisé Isabelle Voyer avant de les présenter.

Karine Paradis du Pub L’Ours noir agit comme chef d’orchestre de l’équipe formée de Martine Satre du restaurant Le Temps des Cerises de Danville, de Habib Nimaga, chef du Complexe Sacré-Cœur, de Sandrine Comte et Charles Allison de la boulangerie et pâtisserie artisanale Déli-Suisse.

«On se sent utile en participant à une telle activité. J’espère qu’on fait une différence», a commenté Martine Satre.

Avec son Souper Venaison, la Sécurité alimentaire veut présenter un menu déstructuré et décomplexé. «Déstructuré parce que l’activité se tient dans un gymnase, un environnement inhabituel pour un souper. Cela représente un défi technique et matériel. Il fallait repenser notre menu», a indiqué Mme Voyer.

Et décomplexé parce qu’il s’agit aussi de donner du sens au repas. «On a voulu donner une signification à notre souper. On est un organisme qui travaille à accueillir, à prendre soin, à être attentif et à redonner. On avait envie que notre menu reflète cela. On invite donc les convives à, non pas se servir, mais à servir les gens à leur table pour prolonger cette idée de partage, de donner, de regarder et d’être attentif», a fait valoir la coordonnatrice de la Sécurité alimentaire.

Question de partage, la grande entrée froide ne relève pas du hasard. «Avec une grande entrée à partager, on rejoint cette idée de partage de la Sécurité alimentaire», a précisé la chef Karine Paradis.

Avant de plonger dans le repas composé de différents produits, olives farcies, saumon fumé, canard, rillettes de volailles, cailles, entre autres, les convives patienteront, durant les allocutions d’ouverture, en dégustant des petites bouchées, des «petiscos», comme le dit Isabelle Voyer, le tout préparé par la Bergerie Étoile d’or, la fromagerie La Moutonnière et Olivier del Mondo.

Au dessert, les invités savoureront entremet chocolat noisette avec centre crémeux…

Par ailleurs, un encan silencieux et crié accompagne aussi le souper grâce à la générosité des artistes, des entreprises, des donateurs et des artisans de la région que remercie Isabelle Voyer tout comme les six grands contributeurs financiers qui aident à défrayer le coût d’organisation.

L’artiste Humberto Pinochet, pour sa part,  réalisera une peinture en direct.

Comme toujours, la Sécurité alimentaire met en vente 300 billets pour son activité de financement, la première de sa nouvelle année débutant au début d’avril. «Ça donne le ton à notre année», a souligné la coordonnatrice.

Il en coûte 95 $ le billet (la Sécurité alimentaire remet des reçus pour l’impôt). Les intéressés peuvent se regrouper autour d’une table de 10 personnes. On peut réserver en téléphonant au 819 752-5305.

L’organisme amasse en moyenne près de 40 000 $ avec ce souper-bénéfice, ce qui représente quelque 15% de son budget.

«Malgré toutes les activités-bénéfices qui se tiennent dans la région,  notre souper occupe la place qui est la sienne. On y met de l’énergie, voilà pourquoi on connaît le succès», a fait valoir la coordonnatrice.

Marie Goulet du conseil d’administration a fait remarquer que, depuis cinq ans, la Sécurité alimentaire s’est faite porteuse «de beaux projets en lien avec la clientèle qui fréquente l’organisme, les familles à faible revenu». «C’est toujours le financement qui constitue notre plus grande difficulté, parce que des projets, on en a. Plus de 60% du budget provient du milieu. De voir des gens qui s’impliquent dans le Souper Venaison année après année, de voir les gens qui y viennent, c’est extraordinaire. Nous sommes chanceux d’avoir une communauté solidaire», a-t-elle exprimé.