La grève étudiante à Monique-Proulx a fait réagir à Warwick

Une grève étudiante a eu lieu vendredi pour l’environnement. Des étudiants de l’École secondaire Monique-Proulx de Warwick ont décidé de suivre le mouvement mondial de Greta Thunberg, une jeune écolière suédoise de 16 ans qui s’est rendue célèbre en faisant la grève de l’école tous les vendredis, depuis l’été dernier, devant le Parlement à Stockholm, afin d’inciter les gouvernements à agir contre la crise climatique.

Tout en manifestant dans les rues, les quelque 70 jeunes ont fait une petite action gratuite que peu de gens pensent de faire, ramasser les déchets par terre. Ils ont ramassé deux sacs de déchets qui ont ensuite été triés entre la récupération et la poubelle.

«Je le fais pour mon avenir et celui de ma progéniture. Il est temps que les choses changent, car le point de non-retour arrive plus vite que l’on pense. Et sans oublier que j’ai été vraiment étonnée de voir que la majorité de la population nous appuyait et nous encourageait», a souligné Alice Trahan, étudiante de secondaire 5 de l’École secondaire Monique-Proulx.

Près de 70 étudiants et étudiantes sont venus manifester à l’hôtel de ville de Warwick. Le maire Diego Scalzo a entendu leurs revendications.

  1. Aux gouvernements d’établir un programme d’éducation à l’écologie et de sensibilisation à la crise climatique, en partenariat avec des jeunes citoyens et citoyennes ;
  2. Aux gouvernements d’adopter une loi climatique qui, à l’aide de la décroissance, force l’atteinte des cibles recommandées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius. Le Giec demande que la réduction des émissions mondiales de CO2 soit de 50% d’ici 2030, que les émissions nettes de CO2 soient de zéro en 2050 et demande également une réduction de près de 50% des émissions de méthane d’ici 2050;
  3. Aux institutions d’enseignement une plus grande transparence concernant leurs investissements, le retrait des investissements dans les énergies fossiles et la tenue d’un bilan carbone institutionnel afin de pouvoir cibler les plus grandes sources d’émission de GES en vue de les réduire.

«En tant que maire de Warwick, j’ai entendu votre message. Je m’engage à le transmettre par écrit avec ma signature au premier ministre du Québec François Legault. Je vous remercie beaucoup d’être venu nous sensibiliser», a mentionné Diego Scalzo.

«J’espère vraiment que dans le futur plus de gens vont se lever pour dire que les choses changent et que ce n’est pas épeurant le changement ça peut juste être bon pour tout le monde. Ces jeunes nous disent qu’ils sont prêts et qu’ils ont envie que ça se transforme. Moi je pense qu’il faut les entendre et les soutenir», a ajouté Amélie Arbour-Lasalle, une mère de famille de Warwick.