Jean-Guy Lachance remporte le prix Georges-Dor

La Société Saint-Jean-Baptiste du Centre du Québec (SSJBCQ) a profité de la Semaine de la langue française et de la francophonie pour remettre son prestigieux prix Georges-Dor ainsi que les prix du Mérite en français. Cet événement unique au Québec a souligné l’excellence de cinq Centricoises.

Prix Georges-Dor 

Remis depuis 2002, le prestigieux et convoité prix Georges-Dor, reconnaissant la contribution exceptionnelle d’une personne à la promotion et à la valorisation de la langue française au Centre-du-Québec, a été décerné cette année à Jean-Guy Lachance de Tingwick.

Homme de lettres, sa passion pour la poésie ne date pas d’hier. Depuis 1999, il a publié quatre recueils de poésie, a signé une dizaine de publications dans la Revue Sabord, a initié et collaboré par ses mots à de nombreuses expositions, tout en étant grandement impliqué dans sa communauté et à de nombreux comités afin de développer la culture et notre langue au cœur de la société actuelle.

Dans ses premières œuvres, il a exploré la notion du temps.

Cette question a été au coeur de sa démarche artistique dès ses premiers recueils de poésie que l’on réfère à Sur la poutre du temps ou Entre la Mémoire et l’Oubli réalisé avec une dizaine de personnes aînées de la MRC d’Arthabaska, ou encore à l’exposition poétique avec la communauté colombienne de Victoriaville, abordant l’immigration comme un nouveau cycle de vie.

Quant à La poésie des objets, cette exposition présentée au Centre culturel de Warwick cernait les objets d’hier qui peuplent notre passé et ceux d’aujourd’hui qui jalonnent notre quotidien.

Par la suite, en 2015, le récipiendaire a abordé la notion de lieu en réalisant une exposition de poésie-photographie intitulée Les lieux oubliés. Il s’est inspiré d’une quinzaine de lieux témoins de l’histoire de la communauté de Tingwick, sa municipalité. Ses poèmes accompagnaient de vieilles photographies exposées sur de grands panneaux en plein air. Comme il dirait lui-même : «La poésie donne une voix aux lieux oubliés».

Au cours de l’année 2018, il a réalisé une exposition itinérante en plein air intitulée À travers le temps, la MRC d’Arthabaska. Constituée de 22 panneaux présentant des photographies anciennes accompagnées chacune d’un poème, elle fut dans un premier temps présentée au parc du Boisé-des-Frères-du-Sacré-Coeur à Victoriaville.

Toujours en 2018, il a publié les poèmes Le bruit du souvenir et Projections dans la revue Le Sabord, une revue création littéraire et visuelle ayant une large diffusion, tout en travaillant sur son prochain recueil, Penser le dehors, qui sera publié ce printemps. Cette nouvelle oeuvre explore la relation au monde actuel, toute la diversité et la complexité de notre époque.

Le récipiendaire jouit d’une reconnaissance qui dépasse la région centricoise :

Il remportait déjà en 1997 le 1er prix dans la catégorie poésie lors du 18e concours littéraire de la Société des Écrivains de la Mauricie

Il a été deux fois finaliste au concours littéraire de Radio-Canada, dans la catégorie poésie (2007 et 2008)

Et sa notoriété dans notre région est sans équivoque :

En 2007, il remportait le titre de «Créateur de l’année au Centre-du-Québec» décerné par le CALQ (Conseil des Arts et des lettres du Québec) et le Prix à la création littéraire remis par le Conseil de développement culturel du Centre-du-Québec en plus d’avoir obtenu à quatre reprises la bourse du CALQ et de la CRÉ

De plus, ses nombreuses implications témoignent de son engagement social :

Il a été deux ans président de l’association des écrivains du Centre-du-Québec

Il est un membre actif depuis plusieurs années du comité culturel de la MRC d’Arthabaska, ce qui lui permet de promouvoir auprès des élus l’importance de la culture comme marqueur essentiel de la vitalité des communautés.

Membre depuis cinq ans du comité des expositions sur le Patrimoine de la Ville de Victoriaville, il s’implique à mettre sur pied des expositions qui retracent la mémoire et les liens entre les générations. À ce jour, le comité compte déjà une dizaine d’expositions sur différentes thématiques, dont l’histoire du hockey à Victoriaville, le passé agricole des Bois-Francs, les commerces d’autrefois de la rue Notre-Dame et les jouets anciens.

Monsieur Lachance s’est dit heureux de recevoir ce prix qui met en valeur notre langue, le français. «Pour moi, la poésie ne doit pas rester dans les livres, mais être partagée, elle doit habiter notre quotidien, notre espace culturel.» Il n’est donc pas étonnant qu’en plus de la publication de recueils, il voue une passion pour les expositions qui rendent publique et accessible sa poésie. Sa grande source d’inspiration : son amour pour l’histoire, le patrimoine et la beauté des paysages.

Les prix du Mérite en français

Les Mérites en français sont remis chaque année par la SSJBCQ aux élèves ayant obtenu les meilleurs résultats du territoire centricois aux examens ministériels de français de 5e secondaire.

Les lauréates sont Laurence Corriveau, Juliette De Grandpré, Raphaëlle-Ambre Hamon, Rosalie Ouellette et Ariane Poudrier.

Laurence Corriveau fréquentait l’an dernier le Collège Saint-Bernard de Drummondville et poursuit maintenant ses études au cégep du Vieux Montréal pour l’obtention du DEC spécialisation en dessin animé, souhaitant devenir illustratrice.

Originaire de Saint-Cyrille-de-Wendover, Juliette De Grandpré était elle aussi une élève du CSB l’an dernier. Elle fréquente maintenant le cégep de Drummondville en sciences humaines, car elle envisage une carrière en droit ou en journalisme.

Jocelyn Gagné (président du CA de la SSJBCQ), puis les personnes honorées : Juliette De Grandpré, Rosalie Ouellette, Jean-Guy Lachance, Raphaëlle-Ambre Hamon, Ariane Poudrier (absente de la photo, Laurence Corriveau). À leur droite, l’auteure Josette Laberge, membre du CA de la SSJBCQ et Gisèle Denoncourt, directrice générale de la SSJBCQ. (Photo gracieuseté)

C’est à l’école secondaire Jean-Nicolet que Raphaëlle-Ambre Hamon de Bécancour a complété son parcours secondaire. Cette lauréate étudie actuellement au cégep de Trois-Rivières en Sciences humaines. Elle vise une carrière en enseignement.

Étudiante à l’école secondaire Jean-Raimbault de Drummondville jusqu’à l’an dernier, Rosalie Ouellette poursuit maintenant ses études au cégep de Drummondville en danse. Mais c’est en droit qu’elle compte étudier à l’université, car elle souhaite devenir avocate.

À la suite de ses études à l’École secondaire Le boisé de Victoriaville, Ariane Poudrier de Princeville étudie maintenant au Cégep de Victoriaville en Sciences humaines, profil intervention sociale avec l’ambition de devenir enseignante en psychologie au collégial ou sexologue.

La Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec est fière de souligner les réalisations et le rayonnement de ces personnes qui par leur excellence contribuent à la valorisation de notre langue française en sol québécois et ailleurs.