Maternelle 4 ans : un service populaire à Ham-Nord

Cette année, l’école Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours à Ham-Nord accueille sa première cohorte de maternelles 4 ans. L’expérience s’avère positive, selon la directrice Annick Fournier, qui en observe déjà les avantages pour l’ensemble du cheminement scolaire dans lequel s’engagent ces tout-petits.

Depuis plusieurs années, l’école primaire d’Ham-Nord dispensait ce service à temps partiel. «Ça fait partie de la culture du milieu. Cette classe était attendue chaque année, car désirée par les parents», raconte Mme Fournier. La proposition d’une maternelle 4 ans à temps plein pour la rentrée 2018 a attiré 15 inscriptions.

«La différence, c’est que lorsque nos amis nous arrivent, ils sont très très petits. Une éducatrice spécialisée accompagne l’enseignante et nous avons une préposée sur l’heure du dîner, car ils dînent à l’école pour la première fois. Mais ça se passe vraiment bien», constate la directrice. Pour ces nouveaux venus dans l’univers scolaire, la journée peut sembler longue. «Le repos l’après-midi est un peu plus long. Certains petits ont besoin de dormir plus et on les laisse dormir», exemplifie-t-elle au sujet des ajustements consentis par les personnes responsables. Somme toute, elle observe que ces élèves entrent rapidement dans le moule, à l’instar de ceux de 5 ans. «Ils sortent à la récréation, le matin et l’après-midi. Ils ont le même horaire que les autres.»

Annick Fournier a pu estimer le soutien de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) tout au long du processus d’intégration de cette classe. «Des conseillères pédagogiques répondent aux besoins et questionnements de mon enseignante. Pour l’aspect matériel et l’aménagement du local, on a reçu une belle réponse. Nous sommes heureux, les enfants aussi et les parents nous demandaient, lors de la dernière séance du conseil d’établissement, si nous allions poursuivre», confie la directrice.

Si la différence lui apparaît plus visible en début d’année, elle rappelle que ce groupe d’âge fréquentait d’ores et déjà l’école à mi-temps. Jasmine Rochette, directrice des services éducatifs à la CSBF, spécifie que le programme éducatif pour les 4 ans n’est pas le même que pour la maternelle régulière. «Il est moins scolarisant et plus axé sur le développement du langage, la motricité et le jeu, entre autres.» Quant aux évaluations des apprentissages, il n’y en a tout simplement pas, seulement une transmission d’informations aux parents au sujet du développement de leur petit.

«Le bel avantage est d’apprendre à les connaître très tôt. Cette année, nous avons procédé à du dépistage en ergothérapie et l’enseignante a pu réinvestir par le jeu auprès de ces enfants», note Mme Fournier. Une rencontre avec l’orthophoniste a aussi eu lieu. «Lorsqu’ils nous arrivent à la maternelle 5 ans, on a une petite longueur d’avance», conclut-elle.

Paulette Simard Rancourt, présidente de la CSBF, précise que ces actions préventives existent déjà grâce aux Centres de la petite enfance, qui effectuent des dépistages, et au projet Passerelle, qui facilite le passage des dossiers des enfants lors de leur entrée dans le monde scolaire.