Le RQRA lance un appel à la mobilisation

Le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA) profite de sa grande tournée des régions pour échanger avec ses membres sur une question fondamentale : sera-t-il possible, à long terme, de permettre à tous les aînés du Québec de vieillir dans leur communauté? Cette réflexion met en lumière une réalité qui concerne la viabilité de centaines de résidences pour aînés et, à plus grande échelle, la vitalité des villes et villages où elles sont situées. La tournée s’arrêtera à Trois-Rivières le 11 mars 2019.

«On recense déjà 450 fermetures de résidences pour aînés au cours des cinq dernières années. L’équilibre étant actuellement très précaire pour des centaines d’autres, principalement des résidences de petite et moyenne taille situées en milieu rural, le phénomène n’est pas près de s’essouffler», a indiqué Chantal St-Onge, directrice générale adjointe du RQRA. L’augmentation importante des dépenses d’exploitation observée au cours des dernières années, le resserrement des exigences gouvernementales, l’importante pénurie de main-d’oeuvre, surtout pour les postes de préposés aux résidents et de personnel de cuisine, expliquent notamment cet état de fait.

Prendre soin d’une population vieillissante

À l’automne 2018, la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a affirmé sa volonté d’agir rapidement pour sauver ces résidences pour aînés (RPA). Le RQRA félicite cette grande ouverture de la ministre et réitère son intention de travailler main dans la main avec elle ainsi que son ministère afin de mettre en place l’accompagnement nécessaire pour les RPA en difficulté. Plusieurs pistes de solution sont envisagées, dont la bonification du crédit d’impôt pour le maintien à domicile des aînés, la mise en oeuvre d’une stratégie de recrutement et de rétention de la main-d’oeuvre en RPA et l’application d’une méthode de fixation des loyers tenant mieux compte de la réalité des résidences pour aînés.
«Il est impératif que les résidences pour aînés maintiennent une santé financière afin de combler les besoins d’une population vieillissante. Il en va de la survie des petites et moyennes RPA, du bien-être des aînés qui souhaitent demeurer dans la communauté à laquelle ils appartiennent et de la vitalité socioéconomique des régions rurales québécoises », a d’ailleurs conclu Chantal St-Onge.

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