Une expérience mémorable pour Maxime Desruisseaux

Occupant le rôle d’entraîneur des défenseurs au sein d’Équipe Québec lors des Jeux du Canada, l’entraîneur adjoint des Tigres de Victoriaville a vécu une expérience mémorable qui s’est conclue avec la conquête de la médaille d’or.

Pour celui qui est avec les Tigres depuis maintenant six ans, il s’agissait de sa première expérience au sein d’un tournoi à court terme. «Ça amenait une dose d’énergie et d’excitation. C’était également bien plaisant de travailler avec les meilleurs joueurs du Québec dans ce groupe d’âge. Ce que je retiens, au-delà de la médaille d’or et de notre parcours parfait, c’est que nous allions encourager les autres équipes du Québec. Nous sommes allés voir la ringuette, le basketball en fauteuil roulant, le patinage de vitesse. Tout ce monde venait aussi nous encourager. Il y avait un sentiment d’appartenance et tu voyais du monde habillé en bleu partout. C’était spécial de voir cette chimie», s’est remémoré Maxime Desruisseaux.

Ayant à diriger le talentueux groupe de défenseurs composé de Guillaume Richard, Olivier Boutin, Jacob Guévin, Mikaël Diotte, Charles Truchon et Tristan Luneau, Desruisseaux était heureux de leur enseigner. «C’était la crème de la crème. Nous apportions de petits correctifs et les gars étaient très attentionnés. Ils voulaient s’améliorer. En ayant un groupe compréhensif et travaillant, ça faisait en sorte que nous n’étions pas obligés d’en remettre sur le droit chemin. Je devais surtout les mettre à la bonne place aux bons moments. Le plus gros défi était de les faire accepter leur rôle.»

Une finale âprement disputée

Parfait tout au long de la compétition, le Québec s’est présenté face à l’Ontario, province qu’il avait auparavant battue 7 à 3 dans la ronde préliminaire. Desruisseaux savait donc que l’Ontario allait les attendre de pied ferme. «Les Ontariens avaient aussi marqué beaucoup de buts durant le tournoi. Ils nous ont donné du fil à retordre en finale. Nous n’avions pas eu autant d’adversité depuis le début de la compétition jusqu’en finale. Nous avons eu à envoyer des rondelles derrière les défenseurs, ce que nous n’avions pas eu à faire jusqu’à ce moment. Nous avons donc dû nous ajuster. Les joueurs ont bien répondu. Ils sont toujours demeurés calmes», a analysé l’entraîneur victoriavillois.

Vantant la qualité du groupe de joueurs, Desruisseaux se doutait bien que cette équipe avait un petit quelque chose de spécial. Peut-être pas de là à s’attendre à la voir marquer en moyenne 6,5 buts par partie et ne pas perdre un seul match, mais qu’elle avait ce qu’il fallait pour faire des ravages. «À notre première réunion d’entraîneurs, nous avions regardé la dernière édition championne (1987) et nous savions qu’un bon défi se dressait devant nous. Ce que nous avons vendu aux joueurs, c’était d’accomplir ce qui n’avait pas été fait depuis plusieurs années. Ils ont embarqué dans ça. Plus ça allait, plus les gars se rendaient compte de la force de notre équipe.»

Fierté victoriavilloise

En plus de Desruisseaux, deux autres Victoriavillois, soit l’attaquant Maxime Pellerin et le défenseur Tristan Luneau, sont revenus de Red Deer en Alberta, où se tenaient les Jeux du Canada, avec l’or au cou. Pour celui qui participe activement au développement du hockey dans la région, il s’agissait d’une double victoire. «J’ai déjà entraîné ces deux garçons pendant l’été. De les voir là, considérant tout ce qu’ils ont fait, est à leur honneur. En plus, Tristan a été malade les deux premiers jours du tournoi et il est revenu. Malgré sa nervosité, il a très bien fait ça. C’est la même chose pour Maxime. Les gars ont foncé. Victoriaville n’a peut-être pas le plus gros bassin de hockeyeurs, mais d’avoir trois représentants sur Équipe Québec est une source de fierté. C’était de beaux moments.»