Saint-Valère en mode revitalisation

Le conseil municipal de Saint-Valère oriente ses actions pour revitaliser son milieu, mise sur les services de proximité pour, comme l’a dit le maire Marc Plante, «arrêter l’hémorragie».

C’est que, depuis 2011, Saint-Valère enregistre un recul de 5% de sa population. Et lors d’une séance extraordinaire du conseil municipal, en début de semaine, le maire Plante a fait part des projections de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) quant au nombre d’élèves à l’école primaire Cœur-Immaculé pour les prochaines années.

Des 145 élèves en 2018-2019, on anticipe un nombre à la baisse pour les années suivantes pour atteindre 127 en 2021-2022. «Il faut être attirant, travailler à ramener le monde, développer l’esprit d’appartenance et la fierté d’habiter à Saint-Valère», a confié le maire qui a d’ailleurs fait la lecture d’une lettre émanant de la Table des MRC du Centre-du-Québec dans laquelle elle établit six priorités, dont l’importance de proposer des services de proximité. «L’absence de tels services fait pression sur le développement et menace la pérennité, a souligné le premier magistrat. Les services de proximité jouent un rôle déterminant dans la survie des municipalités, et plus encore celles de moins de 2000 habitants.

Au centre, le maire Marc Plante (Photo www.lanouvelle.net)

Souhaitant ainsi mettre les efforts pour redynamiser leur milieu de vie, les élus valériens ont mis sur la glace le projet d’un nouveau garage municipal. «Depuis une trentaine d’années, le garage se trouve dans une grange. Ce n’est peut-être pas l’idéal, mais les coûts sont minimes, environ 13 000 $ par année. De plus, nous bénéficions d’un certain laps de temps. Quand il souhaitera notre départ des lieux, le propriétaire nous accordera un délai de deux ans», a indiqué le maire.

Dans ce dossier, le propriétaire du terrain convoité pour ériger le nouveau garage exigeait 150 000 $ alors que la Municipalité a plutôt offert une somme de 140 000 $. «On ne peut pas se permettre de s’endetter», a fait savoir le maire Marc Plante désireux, a-t-il dit, de maintenir les taxes à un taux minimum et d’amener des services de proximité.

Ce dossier, a-t-il noté encore, mérite un temps de réflexion. «Il faut prendre du recul, s’informer davantage afin de prendre une décision éclairée.»

Les efforts de revitalisation ont aussi pris la forme d’une ressource en loisirs et vie communautaire embauchée l’an dernier. D’ailleurs, une nouvelle coordonnatrice Geneviève Payette vient d’être engagée, succédant ainsi à Myriam Gosselin. «La fin de l’entente pour les loisirs avec Victoriaville nous a permis de dégager de l’argent. Nous en étions à 50 000 $. Nous préférons réinvestir cette somme dans une ressource et réaliser des projets», a souligné Marc Plante.

Des projets

Saint-Valère en mode revitalisation (Photo Matt Charland)

La Municipalité de Saint-Valère ne manque pas de projets et prévoit investir cette année pas moins de 371 000 $. Un réaménagement physique du terre-plein au cœur du village figure dans les plans avec piste cyclable, trottoir et lampadaires. «On souhaite ramener des services de proximité, notamment une cantine. On procédera aussi à l’installation de bornes électriques et d’un panneau numérique», a fait savoir le maire Plante.

Les travaux doivent se mettre en branle au printemps. L’aménagement d’un abri d’autobus fait aussi partie des projets, tout comme la possibilité d’un minimarché afin de mettre en évidence les produits locaux et qui pourrait s’inscrire ainsi dans la Balade gourmande automnale.

Dans son programme triennal d’immobilisations, Saint-Valère entend aménager des jeux d’eau en 2020. Se dessine également un projet de sentier pédestre d’interprétation dans une tourbière. «Nous prévoyons aussi l’aménagement de parcs dans certains secteurs, notamment dans le secteur Croteau, de même qu’une descente à la rivière avec un quai, un stationnement et une aire de pique-nique. Si nous voulons attirer les familles, il faut agir», a fait valoir le maire de Saint-Valère.