Un grand souper pour parler de la recherche en santé mentale

Pour une troisième année consécutive, le trio formé par les organisatrices Huguette Nolette, Michèle Paquin et leur porte-parole Lise Setlakwe tiendra un souper-bénéfice dont tous les profits seront remis à la Fondation de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas de Montréal.

Afin de doubler leur capacité d’accueil, c’est au Centre communautaire d’Arthabaska que l’équipe convie 400 personnes à venir manger du spaghetti, le samedi 16 mars à 17 h 30. L’argent recueilli sera versé à l’Institut Douglas, «là où se fait la recherche en santé mentale, le plus grand centre de recherche à ce sujet au pays», précise Michèle Paquin.

Elle et son amie Huguette Nolette ont personnellement été touchées par la maladie mentale d’un proche (https://bit.ly/2XisW9n). Voilà pourquoi elles avaient décidé d’organiser ce souper en 2017. D’une année à l’autre, elles tentent d’y recevoir de plus en plus de gens, pas seulement pour l’argent, mais davantage pour sensibiliser la population. Elles maintiennent le prix du billet à 25 $ pour cette raison.

Pendant la soirée, on diffusera des vidéos pour montrer ce qui se fait à l’Institut qui bénéficiera des recettes. Un magicien assurera l’animation dans la salle. Des jeux de sensibilisation déposés sur les tables permettront aux convives d’en apprendre un peu plus sur les différentes maladies mentales, tout en s’amusant.

Lise Setlakwe, directrice générale du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), précise qu’ «on connait tous quelqu’un aux prises avec des ennuis de santé mentale, que ce soit les troubles anxieux, la dépression, la schizophrénie, etc. Au CALACS, on aide des gens qui ont vécu des agressions, mais ces personnes développent souvent des problématiques de santé mentale. Nous pouvons résoudre les problèmes liés à l’agression, mais nous ne pouvons pas régler tout ce qui est relié à la santé mentale. Nous devons discuter de recherche, sinon nous ne ferons que parler de pilules. On peut engourdir le mal facilement, mais on ne guérit rien sans comprendre ce qui se passe à la base», plaide-t-elle. Fortement sensibilisée au phénomène, Mme Setlakwe pense qu’il faut travailler en amont pour mieux le saisir plutôt que de le traiter pour l’occulter. Et si l’on découvrait les sources de la maladie mentale? Peut-être que cela changerait bien des vies, à même nos familles, croit-elle. Mme Setlakwe souligne au passage les nombreux impacts de la maladie mentale pour une fratrie, que ce soit au plan monétaire ou émotionnel, entre autres. Pour elle, il s’avère primordial d’appuyer l’initiative de Mme Nolette et Mme Paquin, d’autant plus qu’elles ne font partie d’aucun réseau et le font par conviction. «Nous, on veut la guérison. Oui, ils peuvent améliorer la médicamentation, mais on aspire à plus. La maladie mentale, c’est pour la vie. Et c’est long une vie», lance Mme Nolette.

Un parrain à découvrir

Ces femmes ont su bien s’entourer, d’une année à l’autre, afin que les sommes amassées se dirigent en totalité vers la recherche. Comme commanditaires majeurs, elles ont déniché l’équipe Mario Lafontaine et Diane Caron, courtiers Proprio Direct. Ces derniers s’engagent bénévolement lors de la soirée et allongent un montant qui permet d’assumer les dépenses encourues.

Un nouvel allié cette année, Marc Dumas, nouvellement propriétaire des McDonald’s de Victoriaville, devient un des parrains de l’événement. «J’arrive dans la région et j’ai toujours pensé qu’il est important de s’impliquer dans la communauté qui nous accueille», commence-t-il. Étant donné la charge importante de travail occasionné par l’acquisition de ses restaurants, il admet ne pas jouir d’assez de temps pour pouvoir jouer un grand rôle lors de la soirée. Toutefois, en fournissant le café et d’autres nécessités, il espère que son geste constitue un premier pas logique pour lui vers sa communauté. «J’apprécie la cause. Ayant fait un baccalauréat en psychologie, je suis sensible à cette cause et j’ai vécu de près et à distance cette réalité-là», confie-t-il.

L’objectif de cette édition a été fixé à 10 000 $. Le groupe se dit paré à relever ce défi, après avoir dépassé celui de 5000 $ l’an passé.

Les gens doivent réserver leurs places avant le 11 mars. Les billets sont en vente auprès des différents organisateurs, mais aussi à l’Association Le PAS et au CALACS. Pour de plus amples informations, il suffit de contacter Huguette Nolette au 819 758-1711, l’Association Le PAS au 819 751-2842, CALACS au 819 751-0755, Diane Caron au 819 352-3141 ou Michèle Paquin au 819 283-2289.