Le colloque Bio pour tous : une réussite sur toute la ligne

Le cinquième colloque Bio pour tous, organisé par le CETAB+ du Cégep de Victoriaville, a réuni, mercredi et jeudi, pas moins de 450 participants au Centre des congrès de l’Hôtel Le Victorin. Une réussite sur toute la ligne, se réjouissent les organisateurs.

Le colloque s’articulait autour de trois grands thèmes : les engrais verts, les grandes cultures et l’ailliculture.

«On apprend beaucoup en participant à un tel événement. On constate une belle expertise chez les producteurs et du côté des intervenants, tant au sein de l’équipe du CETAB+ que les conseillers du MAPAQ (ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec) et les autres intervenants ayant participé à enrichir le contenu du colloque», a commenté Geoffroy Ménard, principal organisateur avec Josée Allard.

Pas moins de 450 participants ont pris part au colloque. (Photo www.lanouvelle.net)

En plus d’une vingtaine d’exposants sur place, es participants ont pu entendre une quarantaine de conférenciers, dont l’expert en engrais verts, le Français Gérald Hubert. «Le choix des conférences et des thèmes traités était très approprié. L’élaboration du programme, tant du côté de l’ail que des grandes cultures, s’est faite par des comités formés de gens près des producteurs et connaissant bien les besoins du milieu. Chaque comité a ainsi proposé une programmation très pertinente», a confié M. Ménard.

Au cours des deux jours qu’a duré le colloque, les intervenants ont abordé une foule de sujets, du désherbage aux techniques de fertilisation en passant par la mécanisation, la lutte aux maladies, les variétés et le séchage de l’ail.

Le colloque a également été l’occasion de présenter les résultats de recherches effectuées par le CETAB+ et d’essais réalisés ailleurs par d’autres acteurs.

«Il ressort du colloque qu’il n’est pas simple de faire de l’agriculture biologique et de la production d’ail. Mais on y constate un potentiel et un engouement. De plus, les partenariats sont pertinents», a fait valoir Geoffroy Ménard.

Le réseautage constitue un élément important, de l’avis  de Serge Pageau, directeur général d’Ail Québec, un regroupement de quelque 150 producteurs. «Nous oeuvrons dans une industrie très dynamique. Nous pourrions facilement faire chacun chez soi son petit bonhomme de chemin, mais en réseautant, on réussit à énergiser encore plus ce dynamisme, cette synergie», a-t-il fait remarquer.

Le Français Gérald Huber, spécialiste des engrais verts, figurait parmi les conférenciers. (Photo www.lanouvelle.net)

Geoffroy Ménard observe l’esprit de coopération chez les producteurs bio. «On a un nombre critique de producteurs qui n’hésitent pas à partager leur savoir-faire. Plusieurs producteurs font preuve de leadership. Certains organisent même des formations à l’intention des autres producteurs», a-t-il souligné.

«Si tous partagent leurs innovations, tout un chacun y gagne. C’est la mentalité qui prévaut dans ce genre d’association», a ajouté M. Ménard.

À savoir si un aspect du colloque a particulièrement retenu l’attention, Serge Pageau s’avance sur le séchage de l’ail, un domaine technique plutôt méconnu, a-t-il dit.

«Et c’est une des clés de réussite. À ce chapitre, les producteurs ne sont pas tous au même niveau», a précisé Geoffroy Ménard.

Si l’Europe, par exemple, s’adonne à la culture de l’ail depuis fort longtemps, cette culture au Québec est beaucoup plus récente. Ail Québec, d’ailleurs, n’existe que depuis cinq ans. «Mais, nous les Québécois, sommes assez innovants et créatifs. Nous n’avons pas les deux pieds dans la même bottine. On avance pas mal», a indiqué Serge Pageau.

En fin d’événement, jeudi, le CETAB+ a confirmé la tenue d’une sixième édition du colloque Bio pour tous les 19 et 20 février 2020.