Atlas, la nouvelle équipe de sport électronique du Cégep

Au début de la présente session d’hiver, le Cégep de Victoriaville a mis sur pied Atlas, une équipe de sport électronique collégiale. Ce sont 22 joueurs, tous des garçons, qui ont joint l’aventure.

L’objectif de l’établissement scolaire était d’offrir aux adeptes de jeux vidéo un encadrement leur permettant d’atteindre leurs objectifs académiques tout en assouvissant leur passion. «Ce que nous voulions apporter à ces passionnés, c’est un suivi académique, sportif et électronique afin de les encadrer. […] Nous voulons leur proposer des ateliers en ce qui concerne l’alimentation, la relaxation ou encore la posture. En mettant ça sur pied, nous voulions qu’il pratique leur activité en groupe et non chez eux, isolé dans leur chambre», a expliqué Geneviève Garneau, conseillère à la vie étudiante pour le Service culturel.

Pour les membres d’Atlas, la création de cette équipe collégiale est venue répondre à un besoin. «Je ne le cacherai pas, je joue beaucoup aux jeux vidéo. C’est une passion. J’ai cherché longtemps à joindre une telle équipe, puis c’est tombé du ciel. Le Cégep demandait si ça pouvait être intéressant de former une équipe. J’ai répondu oui et j’ai été accepté immédiatement puisqu’il n’y avait pas de sélection. Je joue à Overwatch et c’est un jeu d’équipe. J’adore parler à mes coéquipiers pour que l’on s’adapte. En rejoignant Atlas, ça me donnait la satisfaction de jouer en équipe», a raconté Francis Brisebois, créateur du logo d’Atlas et étudiant en électronique industrielle.

C’est l’enseignant en informatique Frédérik Talib qui a accepté le mandat d’entraîner cette vingtaine de joueurs. «C’est arrivé comme un cheveu sur la soupe lors d’une réunion de département avec les professeurs en informatique. Il cherchait quelqu’un pour superviser l’équipe d’eSports. Pour moi, c’était un moyen de me rapprocher des élèves et de m’engager. Ce sont les facteurs décisifs. Étant professeur en informatique, j’ai aussi un bagage qui m’approche du jeu et de sa conception. Dans ma formation universitaire, j’ai travaillé à la conception de jeux vidéo et j’y ai joué. Je connais donc l’enthousiasme qu’ils peuvent avoir», a fait valoir cet ancien athlète de water-polo.

Au sein de la LCE

Les joueurs, répartis en deux groupes, pratiqueront ainsi pendant trois heures au Cégep leur sport électronique. Pour demeurer au sein d’Atlas, ils doivent réussir au moins 50% de leurs cours et effectuer minimalement trois heures d’activité physique supervisée par semaine. «Le cliché du gamer, c’est celui qui est assis dans son sous-sol pendant 10 à 12 heures avec peu d’amis et qui ne communique pas beaucoup. De mon côté, je veux les entraîner pour bien communiquer de façon saine et stratégique avec les autres. Je veux qu’ils sortent de leur maison pour aller dans un local avec un groupe afin d’ensuite aller manger un morceau avec le reste de l’équipe. Je veux qu’ils conservent aussi de bonnes habitudes de vie et les amener à faire d’autres activités», a insisté Frédérik Talib.

Malgré cette discipline à conserver, Francis Brisebois juge que ce n’est pas un problème. «Je m’arrange avec ça. Je suis plus vieux, donc j’ai pu faire quelques cours de bases auparavant. Malgré cela, il y a moyen de tout faire. Je travaille quand même et j’ai encore une belle qualité de vie, car ça ne prend pas tout mon temps.»

Se retrouvant au sein de la Ligue cyber espoir (LCE), Atlas dispute sa saison régulière du mois de janvier jusqu’en avril. Les joueurs participent ensuite aux séries éliminatoires afin de mettre la main sur la bannière de champions. Le groupe de 22 joueurs se retrouve divisé en cinq équipes pour l’un des trois jeux disponibles, soit Overwatch, League of legends et Rocket Leagues.