À Notre Santé espère 1 M $ pour le dépistage précoce du cancer colorectal

La campagne 2019 de la Fondation À Notre Santé invitera la population à «Regarder le problème en face!» pour la prévention du cancer colorectal.

Lors du lancement de la campagne 2019, qui se déroulait jeudi à l’occasion de son déjeuner reconnaissance «Les mille mercis», l’organisation de la Fondation a d’abord présenté ceux qui la coprésideront : Max Sévégny et Sylvie Baril, de l’équipe Sévégny-Baril Via Capitale, le docteur Lossany Touré et Josianne Goudreau, infirmière clinicienne en endoscopie.

Ils se feront les porte-parole du projet d’agrandissement du bloc opératoire en prévision de la mise en place d’un programme provincial de dépistage du cancer colorectal permettant une plus grande détection des anomalies cancéreuses et précancéreuses chez les hommes et les femmes dès l’âge de 50 ans. Pour ce faire, le quatuor compte bien atteindre, voire surpasser, l’objectif de 1 M $ qui a été fixé.

De fait, le déploiement de ce programme de dépistage précoce devrait entraîner une hausse notable du nombre d’examens. Or, les infrastructures, tout comme le personnel soignant de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, fonctionnent déjà à plein rendement. Pour répondre aux demandes d’endoscopies sans augmenter les délais d’attente, le bloc opératoire sera agrandi et deux nouvelles salles de dépistage seront construites.

(Photo Karine Verville)

Vu la thématique, Jacinthe Vallée, directrice générale de la Fondation, a expliqué que les coprésidents ont dû oser pour la cause. Les participants au déjeuner ont pu en avoir un aperçu alors qu’une affiche mettant en vedette le couple Sévégny-Baril a été dévoilée. Ces derniers, habitués de partager l’affiche, s’y retrouvent soumis à un montage photographique éloquent. «On a mis nos culottes!», a commenté Max Sévégny. Selon lui, le cancer colorectal est toujours tabou, mais il faut le regarder en face. «En 2017, près de 27 000 personnes ont reçu un diagnostic de cancer colorectal au Canada», a-t-il noté. Sa complice a ajouté que, contrairement à la croyance populaire, ce cancer touche aussi 1 femme sur 16.

Projet de 2,9 M $

Le docteur Lossany Toury a dit avoir accepté la coprésidence d’honneur de la 39e campagne, d’une part, car si l’hôpital bénéficie de personnel qualifié, de matériel spécialisé et d’installations modernes, «c’est en grande partie grâce au travail de sa fondation». D’autre part, le projet de cette année concerne sa spécialisation en chirurgie générale puisqu’il munira l’hôpital d’espaces et d’équipements pour accueillir le programme de dépistage provincial d’ici les deux prochaines années. Il a rappelé que l’établissement fait déjà partie des huit centres dans la province à faire la détection du cancer colorectal. «Il y a 10 ans, la Fondation a doté notre hôpital de coloscopes et gastroscopes. Puis, il y a deux ans, nous a permis d’acquérir une nouvelle technologie d’endoscopes.» Il a ajouté que 90% de ces cancers sont guéris s’ils sont diagnostiqués assez tôt.

Les dons de cette année favoriseront le passage à une étape encore plus significative, selon lui, dans la lutte contre ce cancer. D’un coût total évalué à 2,9 M $, la Fondation y contribuera à la hauteur de 1,3 M $.

Enfin, Josianne Goudreau, infirmière clinicienne en endoscopie, a raconté avoir accompagné un membre de sa famille atteint du cancer colorectal jusqu’à son dernier repos, puis avoir assisté au combat victorieux de son beau-père contre ce même cancer. Le fait que ses enfants aient toujours leur grand-père la motive doublement à s’engager dans ce projet. «Qu’on travaille dans le domaine de la santé ou non, la maladie risque de nous toucher un jour», a-t-elle observé.