Sécurité routière : présence policière demandée dans les quartiers

Alors que la venue d’une nouvelle année administrative (début avril) amène pour la Sûreté du Québec une réflexion sur les priorités locales, des élus ont exprimé le souhait d’une présence policière accrue dans les quartiers résidentiels.

À l’occasion de la réunion du Comité de la sécurité publique (CSP) de la MRC d’Arthabaska, mardi après-midi, Alexandre Côté, conseiller municipal à Victoriaville, a plaidé pour que les policiers se fassent plus présents dans les quartiers. «Des citoyens nous disent qu’ils ne voient pas la police. La tenue d’interventions, d’opérations, pourrait permettre, croit-il, une meilleure perception et augmenter du même coup le sentiment de sécurité.»

Son collègue Yanick Poisson, également conseiller à Victoriaville, y est allé d’une intervention allant dans le même sens.

Le directeur du Centre de services MRC (Arthabaska-Érable), Cédrick Brunelle en a pris bonne note, expliquant qu’on devait réfléchir la définition des priorités, non seulement pour Victoriaville, mais pour l’ensemble du territoire de la MRC.

Parrainage

La Sûreté du Québec envisage un changement quant à la formule de parrainage concernant la Ville de Victoriaville.

Plutôt que chacun des districts de la ville ait un policier-parrain attitré, le directeur Cédrick Brunelle propose que le parrainage pour l’ensemble de la ville incombe à un seul policier.

Dans l’ordre, le lieutenant Patrick Côté, le président du CSP, Alain St-Pierre et le directeur Cédrick Brunelle (Photo www.lanouvelle.net)

Il s’agirait du policier coordonnateur des relations avec la communauté, poste occupé actuellement par l’agent Guy Désilets qui, toutefois, prendra sa retraite au mois de mai.

Le coordonnateur aurait aussi à gérer les plaintes de circulation.

Le directeur Brunelle a interrogé les conseillers victoriavillois, membres du CSP, à savoir comment ils percevaient ce changement.

Benoît Gauthier, Yanick Poisson et Alexandre Côté ne s’y sont pas opposés. «Pourvu que la personne soit disponible, qu’on puisse la joindre», a souligné M. Poisson.

Autre changement à prévoir, par ailleurs, le nombre de membres du CSP pourrait être revu à la baisse, a confié son président Alain St-Pierre.

«Une analyse est en cours à la MRC au sujet de la composition des différents comités. Davantage par souci d’efficacité, mais également pour une question d’économie, on pourrait réduire le nombre de membres. La décision reviendra au conseil de la MRC», a-t-il expliqué.

Si cela se concrétise, Victoriaville aura un délégué de moins au CSP. Un siège en moins aussi pour l’ensemble du territoire de la MRC.

Les accidents en baisse

Une statistique qui réjouit les autorités policières, aucune collision mortelle ou avec blessé grave n’a marqué les mois de décembre et janvier, deux gros mois d’hiver.

D’ailleurs, le nombre total d’accidents, 373, représente une diminution de 11% comparativement à la moyenne des quatre dernières années pour la même période.

Sur la route, par ailleurs, la conduite avec les capacités affaiblies demeure un fléau. Vingt-quatre conducteurs ont été interceptés et arrêtés au cours des deux derniers mois. «En moyenne, on enregistre plus de 200 arrestations par année. C’est quand même impressionnant», a commenté le lieutenant Patrick Côté, responsable du poste de la SQ de la MRC d’Arthabaska.

La légalisation du cannabis en octobre dernier ne constitue pas un facteur important. «Honnêtement, je m’attendais à une hausse, mais non, ça n’a pas été le cas», a-t-il dit.

Un seul conducteur aurait été arrêté jusqu’ici pour avoir conduit sous l’effet de la marijuana.

C’est plutôt une autre drogue qui préoccupe ces temps-ci les dirigeants policiers. «Il y a une recrudescence du GHB qu’on ne voyait plus depuis quelques années. Nous constatons cependant une tendance à la hausse. Nous avons effectué quelques saisies en la matière», a indiqué Cédrick Brunelle.

Au chapitre de la criminalité, on observe une certaine stabilité du côté des crimes contre la personne. Mais les policiers  se trouvent confrontés à une augmentation des cas de santé mentale.

Les statistiques, par ailleurs, montrent une diminution des crimes contre la propriété. «En chute libre», a souligné le lieutenant Côté, comme le révèlent les 60 dossiers ouverts en décembre et janvier, comparativement à 126 pour la même période l’année dernière.

En fait, un certain type de crime a la cote par les temps qui courent : la fraude. Toutes sortes de fraudes, notamment sur le Web. «La fraude constitue le crime de l’heure», a commenté Stéphane Beaudoin, responsable du bureau des enquêtes.

Le lieutenant Beaudoin perdra dans quelque temps un de ses chefs d’équipe, le sergent Luc Cloutier qui, comme son confrère Guy Désilets, prendra le chemin de la retraite.