La fin d’un demi-siècle d’histoire

Le marché regroupant Escompte fruits & cie et la Boucherie québécoise, ouvert en 2015, a fermé ses portes à 13 h, mercredi, en raison de problèmes financiers. Dans un contexte de concurrence féroce et alors que de plus en plus de chaînes se lancent dans l’alimentation, le projet de David Houle, propriétaire, a pris fin. C’est à contrecœur qu’il remercie ceux qui l’ont accompagné dans l’aventure au cours de toutes ces années.

La Boucherie québécoise faisait partie du paysage depuis 47 ans. David Houle a repris les rênes de l’entreprise familiale il y a 18 ans, confie-t-il. À ce moment, la Boucherie québécoise partageait depuis quelques années les mêmes locaux que le Marché Végétarien.

Lorsque ce dernier a fermé ses portes en 2015, il n’a pas attendu plus d’une semaine avant de se porter acquéreur de l’établissement avec lequel la boucherie cohabitait depuis près de 20 ans. Son but avoué s’avérait d’offrir au marché, auquel il participait, une seconde chance.

Il observe que la multiplication de la compétition lui a fait mal, notamment l’arrivée du département de l’alimentation chez Walmart. Il estime que l’ajout de ce nouveau joueur correspond à une chute de 35% de ses ventes.

Son entreprise sera placée sous la protection de la Loi sur la faillite. Malgré ces mauvaises nouvelles, M. Houle tenait à remercier ses collègues, son personnel et sa clientèle fidèle. «Il n’était plus possible pour moi de continuer sans endetter davantage mes fournisseurs», admet-il.

Pour le moment, pas question pour lui de relancer la Boucherie québécoise ni de se lancer dans un autre projet. David Houle a plutôt l’intention de s’accorder un certain temps d’arrêt afin de prendre des décisions à tête reposée. Mardi soir, il a dû annoncer la nouvelle aux 18 employés d’Escompte Fruits & cie ainsi qu’aux 11 travailleurs de la Boucherie québécoise.