Bazoo Bar : un p’tit verre à la santé du Parminou

L’avant-dernière lecture théâtralisée offerte par le Théâtre Parminou pour souligner son 45e anniversaire a eu lieu mardi soir. Pour l’occasion, le texte choisi, Bazoo Bar, abordait le sujet de la polytoxicomanie.

Une trentaine de personnes ont assisté à cette soirée offerte gratuitement, en cadeau, par le Parminou. Parmi eux, Benoît Prince de la Maison de thérapie de Victoriaville-Arthabaska, qui est monté sur scène après la lecture, question d’expliquer aux spectateurs que le texte, bien qu’il date de 1994, est encore tout à fait d’actualité.

Le Parminou a choisi ce texte, parmi son vaste répertoire, pour sa force et pour le sujet qu’il aborde. L’alcoolisme et la toxicomanie sont des sujets de moins en moins tabous qui amènent chez les personnes concernées une grande détresse. En suivant Michel Michaud, Céline et Bob le barman, les spectateurs ont découvert des personnages vivant avec de solides dépendances qui en viennent à diriger leurs vies.

Même s’il s’agissait d’une lecture théâtralisée, un décor avait été mis en place et les comédiens avaient revêtu des costumes. Mais c’est le discours des personnages qui a retenu l’attention pendant 60 minutes. Leur déni face à la dépendance, la solitude qu’elle apporte, les angoisses quotidiennes sont quelques aspects qui ont été abordés dans le texte.

On a pu voir sur scène Réjean Bédard (celui-là même qui a écrit la pièce avec Hélène Desperrier et François Roux), France Beaulé, Anne-Sylvie Gosselin, Jean-François Lépine et Jean-François Gascon, faire vivre les personnages et leur triste réalité.

Les mensonges, les excuses, les oublis et leurs répercussions ne sont que quelques conséquences de la consommation abusive qui ont été mises en évidence. Une occasion de montrer une illustration tragi-comique d’une réalité dramatique et une invitation à faire un pas vers la lucidité ou en parler, question de se faire du bien. Réjean Bédard a expliqué, à la fin de la lecture, que le texte avait été écrit à la demande de grandes entreprises québécoises, de plus en plus aux prises avec ces dépendances.

Le prochain cadeau du Parminou sera remis le 12 mars à l’occasion de la Journée internationale des femmes.